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Résumé Flash
Un ancien commissaire de police, Jean-François Digeon, a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 3 000 euros d'amende pour trafic d'influence et recel de données confidentielles. Reconverti dans la sécurité privée chez LVMH, il est impliqué dans une affaire plus large concernant Bernard Squarcini, ex-chef du renseignement intérieur, qui sera jugé en novembre pour des accusations similaires.
Trafic d'influence pour LVMH : Un ancien commissaire de police condamné
Jean-François Digeon, ancien commissaire de police reconverti dans la sécurité privée, a été condamné à huit mois de prison avec sursis et à une amende de 3 000 euros. Il a plaidé coupable pour des accusations de trafic d'influence et de recel de collecte frauduleuse de données confidentielles. Employé par LVMH, il était chargé de la sécurité du groupe, y compris celle de Bernard Arnault et de sa famille.
L'affaire remonte à ses liens avec Bernard Squarcini, ancien chef du renseignement intérieur (DCRI, devenue DGSI). Ce dernier est accusé d'avoir utilisé ses réseaux et ses compétences pour fournir des services privés à LVMH après avoir quitté ses fonctions publiques. Squarcini sera jugé en novembre pour des faits similaires, notamment de trafic d'influence passif et de recel de violation du secret professionnel. Les accusations portent également sur l'obtention illégale de documents confidentiels et la facilitation de l'accès à des zones sécurisées.
L'affaire, révélée par Libération le 15 octobre 2024, met en lumière les pratiques controversées de certains anciens responsables de la sécurité publique qui, une fois retirés du service, exploitent leurs réseaux et connaissances au profit de grandes entreprises privées, soulevant des questions sur l'éthique et la régulation de ces pratiques