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Free et Una, deux malinois de 14 et 2 ans, ont survécu à l’indicible. Affamés, battus, enfermés jour et nuit sur un balcon crasseux, ces chiens n’étaient ni compagnons, ni collègues : ils étaient les outils maltraités d’un agent cynophile sans scrupule.
Une maltraitance quotidienne, orchestrée par un professionnel de la sécurité
L’homme, titulaire d’une carte professionnelle, exploitait ses chiens dans le cadre d’activités de sécurité privée. Pourtant, ce qu’il leur infligeait en privé relève de la barbarie. La scène de violence qui a déclenché l’alerte ? Un passage à tabac d’une rare violence, observé depuis la rue. Ce signalement a permis aux forces de l’ordre d’intervenir et de mettre un terme à l’enfermement de ces deux chiens.
Sauvetage et signalement : la réaction exemplaire de l’APA
L’association Action Protection Animale (APA) a immédiatement pris en charge les deux animaux après leur saisie. Les vétérinaires ont découvert un état physique et psychologique alarmant : maigreur extrême, blessures, tics nerveux… Free, le plus âgé, a le corps abîmé par des années de négligence. Quant à Una, il n’a connu que les coups depuis sa naissance.
Fait notable : l’association a signalé cette situation au CNAPS. Une démarche légitime et indispensable. Un agent qui maltraite ses chiens ne peut plus bénéficier de la confiance du public, ni exercer une activité fondée sur le respect et la discipline du binôme maître-chien.
À retenir
- Le Code rural et le CSI imposent des règles strictes sur la détention et l'utilisation des chiens en sécurité privée (Article L613-7 du CSI).
- Le CNAPS peut suspendre ou retirer la carte professionnelle d’un agent en cas de comportements incompatibles avec la dignité de la fonction (Article L612-20 du CSI).
- L’aptitude professionnelle cynophile inclut des obligations de respect du bien-être animal.
- La suspension immédiate est possible en cas d'urgence ou d’atteinte à l’ordre public (Article L612-8 du CSI).