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14 Juillet 2025 : et si on honorait aussi les sentinelles civiles de la République ?

👮‍♂️🇫🇷 Sentinelle de l'ombre : Un agent de sécurité veille pendant le feu d’artifice du 14 Juillet 🎆. Face à la fête, il incarne le continuum de sécurité : discret, engagé, essentiel. Une image forte entre République et vigilance.

Le 14 juillet est un symbole. Une célébration de la Nation, de ses armées, de son histoire.
Et il est parfaitement légitime d’en être fier.

Nos militaires, nos forces de défense, méritent leur place sur les Champs-Élysées. Leur engagement, leur disponibilité, leur mission de protection du territoire et de nos intérêts vitaux justifient amplement cet hommage annuel.
Mais faut-il pour autant ignorer les autres piliers de la sécurité nationale ?

Car dans l’ombre des uniformes décorés, d’autres femmes et hommes assurent, chaque jour, des missions tout aussi essentielles à la continuité de l’État. Ce sont les agents de sécurité privée. Invisibles, mais présents. Silencieux, mais indispensables.

Du 14 juillet aux JO 2024 : même exigence, pas la même reconnaissance

L’été dernier, ces agents ont contribué à sécuriser l’un des événements les plus exposés de l’histoire moderne de la France : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Ils ont été déployés en nombre sur les périmètres sensibles, les transports, les sites olympiques, les centres d’entraînement, les hôtels des délégations.

Sans eux, pas de Jeux.

Un an plus tard, rien n’a changé. Aucune reconnaissance (même symbolique). Aucun geste officiel (A quelques rares exceptions issue de démarche du directeur du CNAPS via des courriers de félicitations). Rien.

Et pourtant, ils sont à nouveau mobilisés pour garantir la sécurité de la fête nationale.

Agents de sécurité privée : maillons oubliés du continuum de sécurité

Depuis plus de 20 ans, les textes Français affirment l’existence d’un continuum de sécurité entre forces publiques et sécurité privée.

Mais dans les faits, ce continuum est à géométrie variable : on sollicite les agents pour sécuriser les abords de certains bâtiments ministériels, de sites classés SEVESO, OIV, de bases militaires, voire d’installations nucléaires… mais on les oublie quand vient l’heure des remerciements.

Certains filtrent l’accès de centres de commandement, d'autres assurent la surveillance d’antennes stratégiques. Beaucoup opèrent sur des sites régaliens… sans jamais être cités comme des acteurs contribuant à la sécurité nationale.

Une fête nationale, vraiment ?

Peut-on parler de "fête nationale" quand seuls certains corps sont honorés ?
Peut-on parler de reconnaissance quand le discours officiel passe sous silence ceux qui sécurisent au quotidien les lieux les plus sensibles du pays ?

Le 14 juillet pourrait - devrait - être l’occasion de mettre en lumière tous les acteurs du champ de la sécurité, pas uniquement ceux sous contrat d’État.

Militaires, gendarmes, policiers, mais aussi… agents de sécurité privée.

La République protège, mais elle oublie

Le 14 juillet 2025 est à l’image de la politique sécuritaire française : une reconnaissance institutionnelle à deux vitesses.

D’un côté, les forces armées et de sécurité intérieure, à juste titre célébrées.
De l’autre, des agents privés relégués à la sous-traitance, à la précarité, à l’invisibilité.

La République peut - et doit - être fière de ses militaires.
Mais elle doit aussi reconnaître ceux qui, dans l’ombre, protègent ses bâtiments stratégiques, ses zones sensibles, ses événements publics, ses populations.

Ce sont eux aussi, les sentinelles de la République.

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