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Cette zone faisait l’objet d’une attention particulière en raison de la présence de migrants qui cherchaient à se glisser sur les voies empruntées par les trains de fret pour se rendre en Angleterre. « Vendredi soir, nous en avons encore trouvé cinq », expliquent les employés de Mondial Protection, réunis ce lundi soir à l’entrée du site.
Visages fermés et déterminés, ils annoncent n’avoir « aucune nouvelle de personne. Ni de RFF, ni d’Eurotunnel ». Pourtant, le site de fret n’entre pas dans la zone de concession gérée par Eurotunnel… « Mais ils vont y faire de la vidéosurveillance au début, et puis ils amèneront leurs hommes », prédisent-ils. « Nous, tout ce qu’on souhaite, c’est garder un emploi. Et que l’on respecte la convention collective. Si c’est Eurotunnel qui doit surveiller la zone, qu’ils nous embauchent », poursuivent-ils.
De son côté, RFF indique que le site sera toujours surveillé, grâce à la présence de gendarmes (il est installé sur la commune de Fréthun) et à l’installation de vidéoprotection. Pour mettre au fin au contrat qui le lie avec Mondial Protection, RFF s’appuie sur un rapport établi par l’autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) qui, en mai 2012, indiquait que « la prestation de surveillance ne relevait pas de RFF mais de l’État ».
Ce lundi soir, les trains de fret n’ont donc subi aucun contrôle. Les employés de Mondial Protection annoncent une nouvelle action en fin de semaine. « Nous ne lâcherons rien. S’il faut bloquer le site jour et nuit, nous le ferons. Nous n’avons plus rien à perdre… »