CNAPS: Création d'une commission consultative de salariés de la sécurité privée ?

« Il est évident que nous ne pouvons pas en rester là, poursuit Erik Biro. La profession est encore à des années lumières de quelque chose de convenable. La composition du Cnaps, qui rassemble les organisations patronales, n’est pas équitable, d’autant plus que ce conseil instruit les demandes d’attribution de cartes professionnelles. Les employeurs sont responsables de 20 ans de blocage de la profession ». Les deux organisations syndicales revendiquent une représentation des salariés au Cnaps. « Cette instance doit être paritaire, équitable, démocratique et transparente », insiste Erik Biro.

DEMANDE DE HAUSSE DE SALAIRE

« Nous avons indiqué au Cnaps que les agents Ssiap subissaient des pressions, ajoute Sébastien Labiausse, secrétaire national adjoint du Sneps-CFTC. Nous leur avons rappelé que certains d’entre eux étaient licenciés à tort faute de carte professionnelle, et que la sécurité civile était un vaste chantier à déminer. » Les deux syndicats demandent également des augmentations de salaires et de différentes primes, ainsi que la création d’un treizième mois. Ils lancent également un appel aux organisations patronales pour la suppression du coefficient 120 en 2012, et du coefficient 130 l’année suivante.

Le cortège s’était réuni avenue du Maine, à Paris, et était parti à 14h30 en direction du Cnaps, rue Oudinot, en défilant derrière une banderole où était écrit « Halte à la sécurité au rabais, reconnaissance de la filière incendie ». « Il y a marre des patrons voyous », « augmentez nos salaires », « la sécurité est un métier d’avenir, qui mérite un peu plus de respect » : tels ont été quelques uns des mots d’ordre scandés durant la manifestation. « La mobilisation est satisfaisante, compte-tenu des difficultés liées aux différentes prises de poste et à la dispersion des sites », indique Erik Biro. Nous sommes à la troisième manifestation et nous constatons toujours le même malaise ».

Le Sneps-CFTC et l’Unsa-FMPS avaient appelé à plusieurs manifestations avant l’été. Deux cortèges avaient défilé sur l’esplanade de la Défense, en mai et juin. De plus, à la fin juin, le Sneps-CFTC avait appelé les agents du GPIS à la grève. De nouvelles actions pourraient avoir lieu. « Nous avons prévu d’aller chez des clients et des entreprises qui ne jouent pas le jeu, précise Erik Biro. Nous voulons également cibler des entreprises des organisations patronales, car nous estimons que ce sont ces syndicats d’employeurs qui bloquent certains processus relatifs au dialogue social, aux salaires et à la formation. ».

Contacts :
– Unsa prévention-sécurité, Erik Biro, Secrétaire général