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Selon Sylvain Marinier, président de l Académie de sécurité professionnelle à Longueuil, la formation d agent de sécurité permet aux portiers d exercer leur métier de manière plus sécuritaire pour le public.
Il est loin le temps où les portiers de bar étaient seulement engagés pour leur gros bras. Aujourd’hui, le métier de portier est beaucoup mieux encadré et ces derniers doivent posséder une formation pour occuper un tel poste au Québec.
En 2006, le gouvernement provincial a adopté la loi sur la sécurité privée. Cette loi, qui est entrée en vigueur 2010, touche tous les métiers reliés à la sécurité, dont la profession de portier de bar.
C’est le Bureau de la sécurité privée qui est chargé de faire respecter la loi. Le Bureau ne délivre pas de permis, c’est un organisme d’autoréglementation où siègent des membres de l’industrie de la sécurité.
Son directeur général, Denis Lévesque, mentionne que c’est à la demande de l’industrie que la Loi sur la sécurité privée a été adoptée. Les tenanciers de bar peuvent maintenant être certains que les portiers qu’ils embauchent pour assurer la sécurité de leurs établissements ne cachent pas de squelettes dans leurs placards. «Il y a la formation, mais il y a aussi la vérification du casier judiciaire, du passé criminel et des bonnes mœurs des candidats», a-t-il déclaré au Brossard Éclair.
Les membres de l’industrie craignaient entre autres que les agents de sécurité engagés soient des membres du crime organisé.
De portier à agent de sécurité
Depuis l’entrée en vigueur de la loi en 2010, les portiers de bar se doivent de posséder une formation d’agent de sécurité pour exercer leur profession. «Tous ceux qui sont touchés par la loi sont appelés des agents de sécurité», a souligné M. Lévesque.
Cependant, ceux qui travaillaient comme portiers avant la mise en œuvre de la loi ne sont pas soumis à cette condition.
Selon Sylvain Marinier, président de l’Académie de sécurité professionnelle, qui offre à Longueuil une formation de portier de bar, la formation d’agent de sécurité fait en sorte que le travail de portier est orienté vers la protection du public. «Dans plusieurs clubs, on identifiait des portiers comme des videurs. Ce qu’on a voulu avec la loi, c’est de faire en sorte de considérer quelqu’un qui est intoxiqué comme une personne en détresse», a-t-il dit.
Même si l’expérience est importante – et elle l’est particulièrement dans le monde des bars –, les futurs portiers qui auront suivi la formation de base d’agent de sécurité bénéficieront de connaissances qui lui permettront d’exercer leur métier de manière plus sécuritaire pour le public.