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Cryptomonnaies sous tension : pourquoi les entrepreneurs crypto se tournent vers la protection rapprochée

🪙 Crypto-milliardaires sous tension : tentatives d’enlèvement, piratages, menaces… Certains font désormais appel à un agent de protection physique des personnes (A3P).🔍 La sécurité privée devient un réflexe stratégique.

En France, les fortunes numériques attirent désormais les malfaiteurs dans le monde bien réel. Séquestrations, tentatives d’enlèvement, menaces physiques : le risque devient concret pour celles et ceux qui ont « réussi dans la crypto ». Face à cette nouvelle forme de danger, une réponse émerge sans détour : recourir à un agent de protection physique des personnes.

Une peur qui prend corps

Mardi 13 mai, en plein 11e arrondissement de Paris, un couple — dont une femme enceinte — échappe de peu à une tentative d’enlèvement. Les ravisseurs ciblaient un proche dirigeant d’une plateforme d’échange. Quelques jours plus tôt, le père d’un investisseur crypto était séquestré deux jours. En janvier, c’est David Balland, cofondateur de Ledger, qui était violemment enlevé.

La tendance s’accentue : selon Cryptoast, au moins cinq affaires similaires ont été recensées depuis 2023. Et ce ne sont pas des cas isolés. Ces agressions relèvent d’un nouveau type de criminalité : celles où la richesse est invisible… sauf pour les initiés.

Sécurité privée : le nouvel eldorado

Le constat est sans appel selon Cryptoast: les sociétés de sécurité privée voient exploser la demande. Notamment celles qui proposent des prestations de protection rapprochée. Jethro Pijlman, dirigeant d’Infinite Risks International, témoigne d’une montée en puissance de cette clientèle ultra-connectée, prête à débourser pour sa tranquillité : contrats longue durée, anticipations des risques, sécurisation de l’environnement familial.

À ce niveau, la protection devient une ligne budgétaire comme une autre. Coinbase, de son côté, a investi 6,2 millions de dollars en sécurité personnelle pour son PDG Brian Armstrong en 2024. Un chiffre révélateur.

Une protection armée encadrée par la loi

En France, on parle officiellement d’agent de protection physique des personnes (A3P). Le grand public ou les médias utilisent encore souvent le terme « garde du corps », mais il s’agit bien d’une profession réglementée, soumise à une autorisation du CNAPS.

L’exercice armé de cette activité est possible, mais strictement encadré :

  • Carte professionnelle A3P armé spécifique
  • Autorisation du ministère de l’Intérieur pour porter une arme
  • Formation initiale spécifique et entraînement continu obligatoire
  • Armes autorisées limitées (armes de poing, spray de défense , bâton de défense)
  • Stockage sécurisé des armes et cadre juridique strict

Le recours à une protection armée n’est pas systématique, mais il devient une option assumée dès lors qu’un risque sérieux et documenté est identifié : tentative d’enlèvement, surveillance, menaces ciblées...

L’État commence à réagir, timidement

Face à l’escalade des menaces, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni le vendredi 17 mai plusieurs entrepreneurs du secteur crypto. À l’issue de cette rencontre, le ministère a annoncé deux mesures symboliques :

  • Un briefing sécurité personnalisé assuré par le GIGN
  • Un accès prioritaire au numéro d’urgence 17 pour les dirigeants concernés

Des annonces bienvenues mais clairement insuffisantes. Si l’État veut sérieusement accompagner les entrepreneurs menacés, il doit aller plus loin.

👉 Être force de proposition pour l'état, c’est aussi ouvrir la voie à l’intégration raisonnée et assumée d’agents de protection armés (A3P) dans le continuum de sécurité.
Ce ne sont pas des mercenaires, mais des professionnels encadrés, formés, autorisés, et indispensables pour faire face à des menaces physiques réelles.

Données piratées, cibles désignées

L’affaire Coinbase a renforcé l’inquiétude. Après un piratage massif, les hackers ont récupéré des milliers de données personnelles : noms, adresses, soldes de comptes, pièces d’identité. C’est précisément ce type de fuite qui rend les victimes identifiables et géolocalisables dans le monde réel.

Dans ce contexte, de nombreux investisseurs préfèrent prendre les devants et engager un ou plusieurs A3P, pour leur propre sécurité et celle de leurs proches.

Blockchain, traçabilité… et fantasmes d’anonymat

Pourquoi les ravisseurs réclament-ils des rançons en Bitcoin ? Parce qu’ils pensent, à tort, que c’est intraçable. En réalité, chaque transaction est visible sur la blockchain. Les outils de « blockchain analytics », couplés aux plateformes soumises au KYC, permettent souvent de remonter jusqu’aux coupables.

Mais cette illusion d’anonymat continue d’alimenter une violence bien réelle.


À retenir

✅ Les fortunes crypto sont de plus en plus ciblées par des actes criminels physiques.
✅ Au moins 5 tentatives d’enlèvement recensées en France depuis 2023.
✅ La protection physique des personnes armée (A3P) est légale, mais très encadrée.
✅ Le ministère de l’Intérieur promet des briefings du GIGN et un accès prioritaire au 17.
✅ Mais il manque une vraie stratégie : intégrer les A3P armés dans le continuum de sécurité.
✅ Le Bitcoin n’est pas anonyme : les transactions sont traçables.

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