A partir de 41cts €/jour, devenez un EXPERT ! https://www.83-629.fr/membership/

Aller au contenu

Darmanin cite les agents de sécurité : une reconnaissance bienvenue, mais des questions qui restent

👮‍♂️🗣️ Gérald Darmanin cite les agents de sécurité comme métiers pénibles 👷‍♀️🍽️ Une reconnaissance rare dans le débat public, saluée par la profession. Mais derrière les mots, les attentes restent fortes pour des actes concrets. 💼⚖️

Ce n’est pas tous les jours qu’un ministre d’État cite les agents de sécurité privée dans une grande matinale. Ce 12 juin 2025, Gérald Darmanin, interrogé sur BFMTV, a surpris en évoquant « les femmes de ménage, les agents de sécurité privée, les gens qui travaillent dans la restauration et le BTP » comme faisant partie de ces métiers « très durs, physiquement et socialement ».

Dans un débat qui portait à l’origine sur l’âge de départ à la retraite, le ministre de la Justice a tranché : « Je ne suis pas pour aller au-delà de 64 ans […] Ces gens sont parfois très abîmés par la vie. » Une prise de position claire, qui tranche avec d'autres figures politiques prônant un départ à 65 voire 67 ans.

Une reconnaissance rare du caractère pénible du métier

Dans un secteur où les agents se sentent souvent oubliés, voire invisibles, cette reconnaissance publique du caractère éprouvant du métier mérite d’être soulignée. Horaires décalés, travail de nuit, expositions aux risques, pression psychologique, conditions de travail parfois difficiles : ces réalités du quotidien sont rarement prises en compte dans les débats politiques. Entendre un ministre d’État les intégrer dans une réflexion nationale sur la retraite est un signal notable.

Et ce n’est pas anodin. Depuis la réforme du CSI et la professionnalisation croissante du secteur, les agents de sécurité ne sont plus de simples figurants dans l’espace public : ils sont des acteurs à part entière de la prévention et de la protection.

Des propos qui interrogent… sur la suite

Mais cette reconnaissance s’accompagne d’un autre discours, plus polémique. En parallèle, Gérald Darmanin a évoqué une réduction de la durée d’indemnisation chômage à « entre 6 et 9 mois », déclarant : « Il faut les forcer à aller travailler. » Là encore, les agents de sécurité sont indirectement concernés — non pas en tant que personnes à « forcer », mais en tant que maillon d’un marché du travail où les postes vacants ne manquent pas, et où les difficultés de recrutement sont réelles.

Le problème n’est donc pas tant un refus de travailler qu’un besoin d’emplois stables, correctement rémunérés, avec des perspectives d’évolution. La sécurité privée souffre moins d’un manque de main-d’œuvre que d’un manque d’attractivité structurelle.

Et maintenant ?

Il reste à espérer que cette prise de parole ne soit pas un simple effet d’annonce. Reconnaître la pénibilité, c’est un premier pas. Le second, plus décisif, serait d’agir : mieux encadrer les conditions de travail, renforcer le contrôle des employeurs peu scrupuleux, limiter les abus de sous-traitance et revaloriser les salaires.

Les agents de sécurité sont prêts à travailler. Ils le prouvent chaque jour. Ce qu’ils attendent, c’est qu’on leur donne les moyens de le faire dans des conditions dignes et pérennes.


À retenir

✅ Gérald Darmanin cite explicitement les agents de sécurité comme exerçant un métier dur.
✅ Il se positionne contre un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 64 ans.
✅ Cette reconnaissance publique est rare et bienvenue pour un secteur souvent ignoré.
✅ Des interrogations subsistent sur la cohérence avec les propositions concernant l’assurance chômage.
✅ Le défi à venir : traduire cette reconnaissance en actes concrets pour améliorer les conditions de travail.

commentaires

Dernier

Politique de confidentialité Politique relative aux Cookies Conditions Générales