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Frédéric Gauthey, président de GES s'exprime sur la situation de la sécurité privée en France (AEF)

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« Nous sommes très amers du peu de cas qui est fait de la sécurité privée », déclare Frédéric Gauthey, président du GES (Groupement des entreprises de sécurité), dans une interview à AEF info. Les agents de sécurité privée « font un travail remarquable », « nécessaire au bon fonctionnement de l’économie et des institutions », souligne-t-il. Or « du côté de l’État, il n’y a personne, en particulier au sein de notre ministère de tutelle, pour se féliciter du courage et du professionnalisme de nos salariés ».

Frédéric Gauthey, président de GES s'exprime sur la situation de la sécurité privée en France (AEF)

AEF info : Les résultats du sondage mettent également en évidence un risque de pénurie d’effectifs. Pourquoi ? Quelles en seraient les conséquences ?

Frédéric Gauthey : En temps normal, il manque environ 15 % d’agents dans notre métier. Une des problématiques actuelles concerne les cartes professionnelles, dont certaines étaient en cours de renouvellement ou allaient l’être au moment de la mise en place du confinement. Leur durée de validité a été prolongée (lire sur AEF info), mais il va falloir voir comment les agents pourront effectuer leur MAC ensuite pour obtenir leur renouvellement (lire sur AEF info). Il y a un risque que nous devions faire face à un manque supplémentaire d’agents de sécurité du fait d’un problème purement administratif.

C’est pour cela que le GES a fait des propositions, tout comme l’Unafos, pour que le MAC puisse se faire à distance, et non pas en présentiel. Je pense qu’il faut vivre avec son temps. Peut-être que cette période exceptionnelle sera aussi l’occasion de rebalayer plus largement les dispositifs formation existants et de voir s’il n’y a pas des choses que nous pourrions faire autrement et mieux mais à distance (lire sur AEF info). C’est un point sur lequel nous avons bon espoir d’aboutir, bien sûr en nous assurant de la bonne atteinte des objectifs pédagogiques et d’apprentissage : notre profession étant réglementée, le dialogue est ici essentiel avec nos autorités de tutelle.

Une autre question se pose : le déconfinement va-t-il requérir davantage d’agents de sécurité privée pendant quelques mois ? Nous n’en savons rien mais ce n’est pas à exclure tant la soif de liberté de nos concitoyens risque d’être importante et difficilement canalisable d’une part, et d’autre part la volonté des entreprises françaises de rattraper le retard.

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