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Procès de l'Insane festival : les vidéos décapitantes effondrent la défense de l'agent de sécurité. La question de la responsabilité de l'entreprise se pose

Festival Insane 🎵 Un agent de sécurité mis en cause pour un viol présumé. Les vidéos de la victime pulvérisent sa défense. L’affaire pose la question de la responsabilité de l’entreprise de sécurité 🔍⚖️ Une secousse pour tout le secteur.

Le verdict tombe mercredi 26 novembre 2025 à Avignon. Mais les dés semblent jetés. Lundi et mardi, la cour criminelle de Vaucluse a entendu les explications de Dadi B., 31 ans, accusé du viol d'une festivalière à l'Insane festival d'Apt en août 2023. Sa défense s'écroule. Les vidéos enregistrées par la victime elle-même parlent : 36 fois "non" en deux minutes, 20 fois "arrête", 11 fois "viol". Face à ces preuves sonores implacables, l'accusé reconnaît son "insistance". Pour notre secteur de la sécurité privée, cette affaire soulève une question bien plus large : comment un agent chargé de protéger a-t-il pu commettre un tel crime ? Et qui répond vraiment ?

LES FAITS ÉTABLIS

Nuit du 12 au 13 août 2023. L'Insane festival d'Apt regroupe 54 000 festivaliers sur quatre jours. La victime, aujourd'hui âgée de 35 ans, se sépare de ses amis pour regarder un concert. Il fait très chaud. Elle défaille. Deux agents de sécurité l'abordent. Ils proposent de la mener aux loges pour lui offrir de l'eau. Elle accepte, pensant voir la chanteuse Angèle.

Seule avec Dadi B., elle comprend vite que quelque chose s'apprête à lui échapper. L'agent l'entraîne vers un coin sombre, à l'écart. C'est là que cela commence. Elle refuse. Elle supplie. Elle répète "non" des dizaines de fois. Elle crie "tu es en train de me violer". Il continue.

Les preuves matérielles confirment son récit. Collant résille déchiré à l'aine. Herbe sèche dans le dos, dans les cheveux. Examen gynécologique : présence de sperme de Dadi B. Pas de doute possible.

L'EFFONDREMENT DE LA DÉFENSE

Lundi, à l'ouverture du procès, l'accusé avait nié catégoriquement : "Je n'ai jamais violé. Tout était normal. J'ai couché avec elle, mais ce n'était pas par la force. Je n'ai jamais été brutal."

Mardi, les vidéos. Trois vidéos filmées au téléphone par la victime. Les images sont noires - impossible de voir ce qui se passe. Mais le son. Le son détruit tout ce que Dadi B. a clamé.

En seulement deux minutes, la femme prononce 36 fois le mot "non". 20 fois "arrête s'il te plaît". 11 fois "viol". 11 fois "stop". Elle demande à être lâchée. Elle demande à partir. Elle emploie le mot "viol". Pas d'équivoque possible. Pas de quiproquo. Pas d'ambiguïté. Juste un refus répété, obsédant, incontestable.

La présidente du tribunal pose la question qui tue : "Quand on entend cela, où est le quiproquo ?"

Confronté aux vidéos, Dadi B. reconnaît partiellement. Mais il se recroqueville. Il pleure. Il parle de ses conditions de détention. Il mentionne sa femme enceinte restée en Afrique. Il ne voit pas son fils. Puis vient l'admission partielle - celle qui le perd : "Elle était consentante au début, mais à partir du moment où elle a dit non, j'ai été insistant."

Insistant. C'est ainsi qu'il qualifie le viol.

CE QUE CELA SIGNIFIE POUR NOTRE SECTEUR DE LA SÉCURITÉ PRIVÉE

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