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Témoignage d'un agent de sécurité au coeur du Stade de France (Attentats)

Table des matières

 

Alex était au poste “agent palpeur” à la porte H du Stade de France ce vendredi 13 novembre 2015 au soir :

“Dès la première explosion, tout le monde s’est réfugié au sein du stade de France. Quand la bombe a explosé, on a eu très peur. Le 1er réflexe a été de “partir loin” de ce qui avait explosé, car c’était très puissant”.
 

Alex précise qu’elle n’a ni entendu, ni vu, une quelconque “détection” de la charge explosive du kamikaze par ses collègues.

Lorsque je courais pour me réfugier au stade avec une autre collègue, j’ai vu quelques personnes au sol (dans et en dehors du stade). J’ai vu un agent ONET Sécurité être très mal avec les secours s’occupant de lui. Il saignait beaucoup. Un autre collègue a été blessé par le mouvement de panique lors de la sortie des gens, il s’est fait marcher dessus.”

 

Tout de suite après, sur consigne de la préfecture de police de Paris, tout le monde a été assigné à l’intérieur du Stade, portes verrouillées. La mission des agents de sécurité était alors de se mettre en “hauteur” et de canaliser le public. Une femme “agent de sécurité” a fait un malaise, traumatisée par les explosions.

 

 

Alex

Alex

Puis, les agents de sécurité ont canalisé le public vers les sorties “sûres”.

Cela se faisait dans le calme, quelques personnes pleuraient. Le public était très coopératif. Je me sentais démunie. Certains des collègues craquaient, étaient pris de tremblements incontrôlables. En revanche, on a guidé du mieux qu’on pouvait les gens vers les sorties prévues. On les rassurait du mieux possible”.
 

Les superviseurs et encadrants étaient très présents.

Nous avions pour ordre de calmer le public, leur expliquer, et de les diriger vers les sorties identifiées. Une fois le public évacué, une cellule d’écoute a été proposé”.

Enfin, Alex est rentrée chez elle, par ses propres moyens (RER).
 

Alex constate qu’aucune formation ne peut préparer à un tel événement….

devant une bombe ou une Kalash, on ne peut que fuir”. Et elle affirme que “Oui, je continuerais le métier, mais quand on voit face à quoi on peut tomber, on se dit que nos moyens sont largement en dessous. Qu’on ne peut rien faire et juste subir“.
 

Enfin, Alex conclue :

Je dirais que c’était une nuit horrible, on se voit mourir, on se sent impuissant face à une telle puissance d’agression. On voit les gens dans la terreur la plus totale. C’était affreux ! Je ne le souhaite à personne. Et qu’il faut rester vigilant sur les événements à venir“.
 

 

Merci à Alex d’avoir répondu à mes questions ! Et souhaitons lui bon courage pour la suite.

 

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