Une entreprise de sécurité rackettait un chantier routier à Marseille (Police et CNAPS au charbon !)

La police a démantelé lundi 1er juin lors d’une vaste opération, une bande qui organisait le racket du chantier de la liaison L2 qui doit permettre le contournement de Marseille, reliant l’A7 vers Lyon à l’A50 vers Toulon et Nice.

Les policiers de la Sécurité publique ont interpellé lundi 1er juin au matin 11 personnes, placées en garde à vue pour extorsion en bande organisée, travail dissimulé et infractions sur la réglementation des activités de sécurité.

Ces 11 personnes sont soupçonnées d’avoir racketté une filiale du groupe Bouygues, en charge du chantier de la Rocade L2, qui doit permettre le contournement de Marseille, reliant l’A7 vers Lyon à l’A50 vers Toulon et Nice.

« Des individus d’une quarantaine d’années, se présentant comme des gestionnaires d’une société de sécurité, proposent leurs services » a l’entreprise, raconte le site internet du Point qui a révélé l’information. « Ils se présentent comme la solution à leurs (futurs) problèmes. Et, en échange de leur protection, la société promet l’embauche de jeunes du quartier » poursuit-il, « en réalité, cette proposition fait office d’avertissement… Et c’est la viabilité du chantier qui est en train de se monnayer ».

Les organisateurs présumés du racket imposent ensuite leur propre société de sécurité, non sans avoir au préalable intimidé l’entreprise en incendiant plusieurs machines. « Une fois un accord trouvé entre les présumés malfaiteurs et les entreprises de bâtiment, le chantier ne risque plus rien et les actes de malveillance à répétition s’arrêtent du jour au lendemain », explique encore le site.

L’opération de lundi matin, qui a mobilisé 110 hommes de la Sécurité publique, du groupement interrégional de la police judiciaire (Gir), mais également des personnel de l’Urssaf, du Trésor public et du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), chargé de l’agrément des sociétés de sécurité.

Ras le vol

Dans un communiqué, la Fédération du BTP 13 et la Fédération Régionale des Travaux Publics se sont réjouies de ce coup de filet. Pour les entreprises de BTP locales ces opérations de police « sont les résultats encourageants d’un combat mené depuis plusieurs années par la Profession pour lutter contre les délits sur chantier (rackets, menaces, extorsions …) dont sont victimes les entreprises de Bâtiment comme les entreprises de Travaux Publics, exposant leurs salariés à des pressions psychologiques et ou physiques intolérables ». Des exactions « qui coûtent plus de 100 millions d’euros par an au secteur du Bâtiment et des Travaux Publics », précisent-elles

Les deux fédérations soulignent l’importance du dispositif dit « Ras le Vol » et de la création, par le Parquet de Marseille, d’un Groupement Local de Traitement de la Délinquance (GLTD), unique en France.

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