« Les “vigiles parisiens” nous protégeront et garderont nos maisons » : en ce 23 novembre 1908, dans une dépêche du journal L’Aurore, un projet ambitieux agite les colonnes. Il s'agit de créer une troupe de gardes particuliers — veilleurs de nuit financés par des particuliers — chargés de patrouiller, s’armer, et intervenir dans les rues de Paris.
Un siècle avant les lois du Code de la sécurité intérieure, cette initiative préfigure tous les débats d’aujourd’hui : missions, armement, encadrement, légitimité. Et elle montre que la tentation d’un transfert partiel de la sécurité au privé n’est pas nouvelle.