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L’administration pénitentiaire sud-africaine a placé sous sa tutelle une prison de haute sécurité gérée par la société privée G4S à Mangaung (centre) mais où la “sécurité et la sûreté se sont détériorées de façon inquiétante”, selon un communiqué jeudi.
afp.com – Stéphane de Sakutin
L’administration pénitentiaire sud-africaine a placé sous sa tutelle une prison de haute sécurité gérée par la société privée G4S à Mangaung (centre) mais où la “sécurité et la sûreté se sont détériorées de façon inquiétante”, selon un communiqué jeudi.
“Nous avons noté avec inquiétude que dans certains cas, le contractant continue de recourir à du personnel de sécurité non qualifié (…)”, a précisé l’administration, en annonçant qu’un fonctionnaire avait été nommé pour reprendre en main l’établissement.
Selon l’administration, le prestataire privé “a perdu le contrôle effectif de l’établissement” et “la situation montre une détérioration inquiétante de la sûreté et de la sécurité du centre”.
“Nous sommes très conscients que la situation dans ce centre est tendue et volatile et n’avons aucune illusion sur le fait que le retour à la normale ne sera pas tâche aisée”, ajoute l’administration qui chapeaute 243 lieux de détention dont deux étaient gérés par le privé.
La prison de Mangaung a été le théâtre de deux prises d’otage en moins d’un an et en septembre, une brève mutinerie avait éclaté dans la foulée d’une grève du personnel. Un mouvement social à la suite duquel G4S a licencié 331 salariés.
L’Afrique du Sud démocratique a hérité de l’apartheid de lieux de détention souvent vétustes, et l’Etat est régulièrement accusé de ne pas assurer suffisamment la sécurité des détenus, la formation ou la probité du personnel surveillant. Certains établissements publics sont notoirement dangereux en raison des gangs qui y font la loi.