La coproduction de sécurité ne pose aucun problème dans sa dimension intérieure où de nouvelles instances (Délégué interministériel, CNAPS…) encadrent les acteurs d’un marché en expansion. Inversement, les pouvoirs publics font preuve de la plus grande réserve dans la dimension extérieure de cette privatisation de la sécurité, comme si en la matière, leur vocabulaire était contraint par la nécessité d’éviter toute allusion au mercenariat.
La privatisation de la sécurité est désormais un thème de recherche à la mode. Hier occultée ou négligée, cette problématique fait néanmoins se côtoyer deux mondes complètement différents.
Dans le domaine intérieur, le recours à la sécurité privée est entré dans les moeurs et « la coproduction de sécurité » est devenue une pratique courante. À l’inverse, cette coproduction de sécurité demeure problématique dès lors que l’on aborde la dimension internationale, du moins dans une perspective française. La comparaison des options divergentes entre la privatisation de la sécurité à l’intérieur à l’international, où elle est encore trop souvent abusivement assimilée au mercenariat, n’est pas sans poser des problèmes de cohérence. Alors qu’en devenant « globale », la sécurité a brisé les barrières artificielles entre la défense et la sécurité (civile, individuelle ou publique), comprendre les raisons qui justifient le différentiel de traitement entre l’interne et l’externe défie les exigences de la raison et impose de prendre en compte des perceptions qui sont loin d’être rationnelles.
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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/files/Roche%20CS19.pdf
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