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Drone au-dessus d’un site industriel breton : la vigilance d’un agent de sécurité fait mouche

👮‍♂️🚁 En Bretagne, un agent de sécurité repère un drone en pleine nuit au-dessus des abattoirs de Kermené. L’homme interpellé parlait de « tourisme », mais l’enquête vise d’éventuels liens avec L214. La sécurité privée a désormais un rôle légal dans la détection des drones.

Table des matières

Début août 2025, en pleine nuit, un agent de sécurité en poste aux abattoirs de Kermené, au Mené (Côtes-d’Armor), repère un drone qui survole le site. Ce simple réflexe d’observation, allié à une réaction rapide, a conduit à l’interpellation d’un homme. Ce dernier a tenté de justifier son geste en parlant de « tourisme aérien ». Mais l’affaire, révélée par Ouest-France, prend une autre tournure : la gendarmerie explore d’éventuels liens avec l’association L214, connue pour ses actions contre la maltraitance animale.

Je retiens surtout un point : une fois encore, c’est la sécurité privée qui se trouve en première ligne face à une menace atypique. On attend toujours des agents qu’ils surveillent les portiques, les accès, les véhicules… mais désormais ils doivent aussi lever les yeux vers le ciel.

Sécurité privée et drones : un cadre légal clair

Depuis la loi du 25 mai 2021, les agents de sécurité ont officiellement la possibilité de détecter les drones. L’article L611-3 du Code de la sécurité intérieure le prévoit noir sur blanc :

« Les agents […] peuvent utiliser des moyens radioélectriques, électroniques ou numériques permettant la détection, aux abords des biens dont ils ont la garde, des aéronefs circulant sans personne à bord susceptibles de représenter une menace […]. »

Concrètement, cela veut dire que la sécurité privée n’est plus cantonnée au rôle de simple observateur. Elle peut s’équiper, détecter, documenter et transmettre aux forces de l’État. Une coopération intelligente et efficace, surtout quand on sait que les drones deviennent un outil fréquent de militants, d’espions industriels ou, pire encore, de délinquants organisés.

Un révélateur pour tout le secteur

Cet incident rappelle deux réalités.

  1. La menace aérienne est réelle, même pour des sites sans caractère militaire ou OIV. Un abattoir, une plateforme logistique, une usine chimique… tout peut devenir une cible.
  2. La sécurité privée doit évoluer : se former, se doter d’outils de détection.

Ce n’est pas une option, c’est une obligation pour rester crédible.


À retenir

  • Un agent de sécurité a permis l’interpellation d’un homme après un survol suspect de drone au-dessus du site industriel de Kermené (Côtes-d’Armor).
  • Le suspect évoque du « tourisme », mais la gendarmerie explore des liens possibles avec l’association L214.
  • L’article L611-3 du Code de la sécurité intérieure autorise les agents à utiliser des moyens de détection de drones et à transmettre les informations aux forces de l’État.
  • La sécurité privée doit intégrer cette dimension dans ses pratiques et ses équipements.

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