Table des matières
François Fillon (Les Républicains), qui présente mercredi 9 mars ses propositions sur la sécurité, s’est prononcé mercredi pour «un grand ministère de la sécurité nationale» intégrant la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire.
«Désormais, il faut que ces questions soient portées au débat présidentiel, il faut que les Français fassent un choix de société, d’organisation de notre système judiciaire et de notre système sécuritaire», a plaidé M. Fillon sur BFMTV, disant douter de la capacité du gouvernement désormais à infléchir le cours du quinquennat et notamment la situation «délétère» léguée par Christiane Taubira à son successeur Jean-Jacques Urvoas.
Dans un entretien à paraître jeudi dans Paris Match, il détaille ses propositions: «Face à une menace accrue, je veux un grand ministère de la sécurité nationale qui intègre mieux les forces de police et de gendarmerie mais aussi l’administration pénitentiaire et exerce une autorité fonctionnelle sur les douanes».
Pour faire face aux nouvelles menaces terroristes, l’ancien Premier ministre préconise également d’adapter les «outils de renseignement». «Je propose de rassembler nos services sous une même autorité en intégrant l’actuelle Direction générale de la sécurité intérieure à la Direction générale de la police nationale».
Le candidat à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 décline toute une série de propositions en matière de sécurité, soulignant que «la délinquance explose» malgré «les artifices statistiques du gouvernement».
Il veut davantage de «moyens» pour la police et la gendarmerie, estimant que «ce n’est pas une question d’effectifs». Il veut aussi «reprendre le programme de construction de prisons» avec 16.000 places.
Il estime que les maires peuvent jouer «un rôle accru en matière de sécurité de proximité», souhaitant que les policiers municipaux soient armés et puissent effectuer «des contrôles d’identité et des missions de police judiciaire sous le contrôle de la police nationale et de la gendarmerie».
Enfin, pour M. Fillon, «il faut expulser systématiquement les étrangers condamnés à des peines de prison pour crimes et délits graves».
«Mon gouvernement avait engagé les réformes nécessaires pour y remédier mais il n’a pas pu aller aussi loin que je le souhaitais», regrette aussi l’ancien Premier ministre dans un document détaillant ses propositions que l’AFP s’est procuré, réitérant une critique déjà formulée dans son livre «Faire» paru mi-septembre, où il assurait que sur certains sujets (35 heures, retraites, déficits), il aurait souhaité aller «plus loin».
Dans ce même document de propositions, le député de Paris suggère d’autoriser les sociétés de sécurité privée à «étendre leur action».
François Fillon, à la traîne dans les sondages pour la primaire, loin derrière Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, devait s’exprimer mercredi soir au cours d’une réunion publique à Boulogne-Billancourt, près de Paris, sur le thème «la sécurité des Français, criminalité, délinquance, terrorisme».
«Il faut qu’il investisse le champ du régalien, de la sécurité et de l’identité. Il n’est pas audible tant qu’il n’aura pas été dessus. Il va assumer clairement une position sécuritaire» avec ces propositions, analysait récemment un parlementaire le soutenant auprès de l’AFP.
«Il doit transposer l’audace en matière économique sur ces sujets régaliens», plaidait encore ce parlementaire.
François Fillon (LR) veut “un grand ministère de la sécurité nationale”
François Fillon (Les Républicains), qui présente mercredi 9 mars ses propositions sur la sécurité, s’est prononcé mercredi pour “un grand ministère de la sécurité nationale” intégrant la …