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Une jeune société de sécurité privée implantée dans le Noyonnais propose un service d’aérosurveillance. Plus rapide, plus sûr, plus précis. Le dispositif pourrait séduire nombre d’entreprises.
Il est utilisé dans l’agriculture, dans l’immobilier, dans les livraisons à domicile ou encore pour les interventions de secours… Le drone veut désormais se faire une place dans le monde… de la surveillance. C’est en tout cas le pari fait dans l’Oise par une jeune société de sécurité privée et de gardiennage, Protection sécurité maximum.
L’entreprise implantée à Berlancourt, dans le Noyonnais, entend bien s’engouffrer dans les mois à venir dans l’aérosurveillance. Le principe : en cas d’effraction au sein d’une entreprise ou d’un site industriel, un agent de sécurité, présent sur place et formé au télépilotage, dirige l’aéronef en direction de la zone où l’alarme s’est déclenchée.
Pour l’heure, la société est la seule à proposer cette offre de service dans les Hauts-de-France. « C’est un domaine encore novateur, méconnu, mais qui va exploser dans les années à venir », parie Arrysson Covemacker, le dirigeant de la société.
Samedi, le dirigeant organisait, en partenariat avec la société Drones d’école, une démonstration grandeur nature sur le parking du Auchan drive de Noyon. Avec l’ambition de démontrer au grand public et au monde de l’entreprise l’intérêt de la surveillance par drone.
« La caméra ne fait plus peur, elle s’est banalisée »
« Ce couplage de sécurité et de technologie est une vraie plus-value, assure Arrysson Covemacker. C’est d’abord un gain de temps en termes d’intervention. Une ronde, pour un gardien, c’est environ 20 minutes. Là, il ne faut plus que quelques secondes. »
Autre avantage, en cas d’intrusion de malfaiteurs sur un site, le drone permet d’identifier au mieux les individus, sans exposer le gardien. Surtout, l’engin dispense à la société de multiplier le nombre de caméras de vidéosurveillance sur un même site. « D’autant qu’aujourd’hui, la caméra ne fait plus peur, elle s’est banalisée et peut être contournée, souligne le gérant. Le drone, lui, apporte une présence qui peut-être dissuasive. »
Un potentiel énorme
Aujourd’hui, l’offre de la société noyonnaise s’adresse en priorité aux sites industriels, aux hypermarchés, aux plateformes logistiques ou encore aux patrons de petites et moyennes entreprises.
Pour l’heure, aucun contrat n’a encore été signé, mais des contacts sont engagés avec des sociétés du département. Le dispositif pourrait ainsi séduire Thermal products, implantée à Guiscard. Entre les rondes, les détecteurs et les caméras déployées sur son site de 6 500 ha, l’entreprise dépense un budget « conséquent » pour sa sécurité chaque mois.
« Dans l’idée, le principe est plutôt séduisant, appuie Fabrice Rogations, son directeur. Si ça permet de remplacer un gardien classique et de réduire le temps de ronde, je dis pourquoi pas. Il faudrait pouvoir réfléchir à un partenariat avec notre société de gardiennage. »
Bientôt, les premiers agents de surveillance employés par Protection sécurité maximum seront formés au télépilotage par la société Drones d’école, implantée sur le campus Inovia, à Noyon. Pour son dirigeant, Yan Hélin, l’intérêt du drone pour la surveillance est une évidence : « Je suis même surpris que ce service ne soit pas arrivé plus tôt, confie le professionnel. Le potentiel est pourtant énorme. C’est la preuve qu’aujourd’hui, il n’est plus perçu comme une menace mais comme un nouveau service. »
Dans l’Oise, bientôt des drones contre les cambriolages
Il est utilisé dans l’agriculture, dans l’immobilier, dans les livraisons à domicile ou encore pour les interventions de secours… Le drone veut désormais se faire une place dans le monde… de la