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Le 24 juillet, le monde célèbre la Journée internationale des agents de sécurité. Une date symbolique : 24/7, pour rappeler que ces professionnels veillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Une belle idée sur le papier. Mais en France, cette journée est passée… un peu inaperçue.
Pas de campagne nationale. Pas de communication du ministère de l’Intérieur. Pas même un tweet du CNAPS. Alors que d'autres pays, comme le Royaume-Uni, ont su en faire un moment fort de reconnaissance, ici, le silence est lourd.
Le Royaume-Uni donne l’exemple
Outre-Manche, la Security Industry Authority (SIA) a non seulement relayé la journée, mais organisé une réception officielle à la Chambre des Lords. Plusieurs agents ont été mis à l’honneur pour leurs actions courageuses :
- Jamie McMullen, pour avoir sauvé un adolescent tombé sur les voies ferrées.
- Claire Devitt, pour avoir empêché un suicide dans un parking.
Des témoignages relayés publiquement, des visages, des histoires. Une manière concrète de valoriser un métier souvent relégué à l’arrière-plan.
Comme le rappelle Heather Baily, présidente de la SIA :
« La date 24/7 nous rappelle à tous le rôle important de la sécurité privée dans la protection des personnes et des biens, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. »
Et en France ? Rien.
En France, la reconnaissance aux abonnés absents
On parle pourtant ici de 180 000 professionnels. Présents partout : centres commerciaux, événements, transports, établissements sensibles, hôpitaux… Agents de sécurité, cynotechniciens, agents SSIAP, A3P, rondiers… Ils veillent sur nos vies, souvent sans considération, mal payés, mal équipés, parfois maltraités.
Pas besoin de réception au Sénat. Mais un simple mot, une campagne sur les réseaux sociaux, une prise de parole officielle ? Rien de tout ça. Le continuum de sécurité vanté dans les discours reste un slogan.
Cette journée doit devenir un marqueur fort
Le 24 juillet ne doit pas être une date gadget ou une opération cosmétique. Elle pourrait devenir un levier puissant :
- Pour faire entendre les revendications du terrain.
- Pour rappeler les réalités de travail (conditions, salaires, horaires, risques).
- Pour renforcer la fierté du métier.
Mais cela suppose que l’État, les entreprises et les donneurs d’ordres jouent le jeu. Sinon, cette journée restera un énième moment manqué.
Ce qu’on peut faire (et qu’on ne fait pas)
Le public est invité à dire simplement « merci ». C’est bien.
Les entreprises pourraient aller plus loin : organiser un moment convivial, publier un témoignage, offrir une prime symbolique, afficher un message de remerciement.
Certaines le font. D’autres non.
Il ne suffit pas de parler de professionnalisation ou de continuum. Encore faut-il reconnaître, visibiliser, valoriser.
À retenir
✅ Le 24 juillet est officiellement la Journée internationale des agents de sécurité privée.
✅ Cette date est reconnue et célébrée dans d’autres pays (notamment le Royaume-Uni).
✅ La profession attend plus qu’un merci : de la considération, des moyens, et une reconnaissance réelle.
✅ Cette journée pourrait devenir un outil de valorisation, si elle est investie collectivement.