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Le Jarl et la sécurité privée : quand l'influenceur demande des moyens... déjà autorisés !

🔒 Le Jarl : Porte-parole cash de la sécurité privée 🔒 influenceur et portier, dénonce les failles des régulations en sécurité nocturne. Pourtant, ses solutions – lacrymogènes, rétention physique – sont déjà légales… à condition de respecter le cadre existant ! ⚖️💼

Table des matières

Yovan Delourme, alias "Le Jarl" : figure de la sécurité privée et critique des régulations actuelles

Yovan Delourme, plus connu sous le pseudonyme "Le Jarl", est un acteur de la sécurité expérimenté et influenceur basé à Rennes. Grâce à ses vidéos "Brèves de videur" où il partage des anecdotes et analyses sur la sécurité nocturne, il s'est fait une place parmi les voix les plus suivies dans ce secteur. Co-Directeur du Live Club 1988, Le Jarl est connu pour son franc-parler et ses positions tranchées, prônant une sécurité stricte et appelant à une réforme des règles qui, selon lui, freinent les agents dans leur capacité à protéger efficacement le public.

Un plaidoyer pour les bombes lacrymogènes, une "arme de dissuasion indispensable"

Dans un entretien avec Valeurs Actuelles , Le Jarl critique l'interdiction des bombes lacrymogènes pour les agents de sécurité, qu'il estime pourtant "indispensables pour désamorcer les menaces sans utiliser la force létale". Selon lui, ces dispositifs, "déjà disponibles ailleurs en Europe", sont interdits en France pour la sécurité privée, privant les agents de sécurité de moyens efficaces face aux individus armés.

Toutefois, contrairement à ses affirmations, il existe bien un cadre légal permettant aux agents de détenir des sprays lacrymogènes sous certaines conditions... et même des bâtons de défense !. Selon le Code de la Sécurité Intérieure (CSI) modifié par la loi n° 2017-158 du 28 février 2017 et par le décret n° 2017-1844 permettent aux établissements d'obtenir une autorisation préfectorale pour des armes de catégorie D (comme les sprays lacrymogènes et les bâtons de défense), sous réserve de formations initiales et continues rigoureuses. Le Jarl pourrait donc tout à fait équiper ses agents de ce type d'armes, mais avec des démarches administratives et des investissements en formation.

La rétention physique : une mesure réglementée mais possible

Le Jarl critique, toujours dans un entretien avec Valeurs Actuelles , également les contraintes légales entourant la rétention physique des individus menaçants, estimant que les agents perdent "un temps précieux" à attendre l'arrivée des forces de l'ordre. Cependant, le cadre légal, notamment l'article 73 du Code de procédure pénale (CPP), permet aux agents de retenir une personne en flagrant délit. De plus, l'article 803 du CPP autorise même l'utilisation de menottes dans des situations de danger pour autrui. Cette réglementation, bien que stricte, laisse donc aux agents une marge de manœuvre pour intervenir en sécurité lorsqu'une situation l'exige.

Un appel à la réforme, mais une méconnaissance des responsabilités du CNAPS

Le Jarl appelle dans son entretien avec Valeurs Actuelles le CNAPS à "faire table rase" des règles actuelles qu'il juge obsolètes. Cependant, il semble méconnaître le rôle exact de cet organisme. Le CNAPS, en tant qu'autorité de régulation, n'a pas le pouvoir d'établir les règles, mais applique les décisions du gouvernement et du ministère de l'Intérieur, sous la tutelle où il est placé. En réalité, toute réforme des pratiques en matière de sécurité privée passe par des modifications législatives ou réglementaires, au niveau parlementaire.

Un discours tranché mais des solutions déjà encadrées

Les prises de position du Jarl dans le journal de Valeurs Actuelles, traduisent une frustration face à une réglementation perçue comme rigide, mais le cadre légal offre déjà des solutions que de nombreux agents et établissements utilisent. Les sprays lacrymogènes et la rétention physique sont autorisés dans un cadre précis, accessible à condition de se soumettre aux obligations légales en termes de formation et de responsabilités. Plutôt qu'un appel à la "table rase", l'amélioration de la sécurité nocturne pourrait passer par une meilleure connaissance et application des dispositifs existants, déjà prévus pour protéger efficacement les agents et le public.

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