Le ras-le-bol des "sentinelles"

Depuis janvier 2015, 10 000 soldats sont déployés sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle.

Un an après son lancement, l’opération de protection des sites sensibles par l’armée ne jouit pas d’une grande popularité. «Rien de pire que d’être statique, confie l’un des 10 000 soldats de Sentinelle. Nous ne pouvons pas faire de fouille ni d’arrestation, car nous n’avons pas les prérogatives de la police. Quand on subit une provocation, on se retient de peur de finir en taule. On en est réduit à faire du gardiennage, ce n’est pas notre mission première et nous ne sommes plus entraînés. »

Pour redonner le moral aux troupes, les patrouilles mobiles ou de «contrôle de zone» sont privilégiées. La vraie question est la diminution des effectifs maintes fois annoncée. Elle fait l’objet de discussions entre le ministère de l’Intérieur et la Défense. «Le système démontre l’engagement de la nation, approuve le grand rabbin Haïm Korsia. Il contribue à rassurer tout le monde. Il faudra trouver une forme adaptée pour le pérenniser. Je fais confiance aux militaires pour en définir les modalités.»

Une garde nationale?

L’une des solutions serait la création d’une garde nationale évoquée par le président en novembre devant le Congrès. François Hollande en a précisé les contours lors de ses vœux aux armées le 14 janvier, avec l’augmentation du nombre de réservistes. A terme, un millier d’hommes issus de cette garde nationale pourraient assurer les missions de gardiennage, ce qui ne représente que 10% des forces actuellement déployées.

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