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Le secteur du conseil en sûreté vient de franchir un cap stratégique. Le Syndicat du Conseil en Sûreté (SCS), qui regroupe des consultants et bureaux d’études spécialisés dans les risques de malveillance, a officiellement intégré la Fédération Cinov lors de son assemblée générale du 5 juin 2025. Une décision lourde de sens pour un métier encore jeune, souvent méconnu, et pourtant au cœur du continuum de sécurité.
Une reconnaissance du métier d’« architecte de la sûreté »
C’est une profession de l’ombre, mais décisive. Études de vulnérabilité, AMO sûreté, stratégie de sécurisation, audit de conformité… Les adhérents du SCS ne vendent ni rondes ni caméras : ils vendent de la réflexion, de la méthode, de l’expertise. Ce sont des prestataires intellectuels au service de la sécurité.
Avec ce rapprochement, le SCS affirme une ambition claire : donner enfin à ce métier la reconnaissance qu’il mérite. Et pour cela, rien de mieux que de rejoindre une organisation patronale établie comme Cinov, qui représente depuis plus de 100 ans les bureaux d’études techniques, les ingénieurs-conseils et les métiers du numérique.
« Nous affirmons notre volonté de structurer notre secteur, de faire entendre notre voix auprès des décideurs publics. »
Thierry Marchand, président du SCS
Une structuration longtemps attendue
Depuis sa création en 2010, le SCS avance avec méthode. Création d’un label « Qualité et performance », référentiel de compétences métier, communication avec les pouvoirs publics, partenariat renouvelé avec la Gendarmerie… Mais jusqu’ici, sa représentativité restait limitée. L’intégration au sein de Cinov pourrait bien changer la donne.
Avec 15 syndicats métiers et 14 délégations régionales, la Fédération Cinov offre au SCS un terrain de jeu bien plus vaste. Un espace pour peser dans les négociations collectives, participer aux grandes orientations nationales, mutualiser des outils, et renforcer l’attractivité d’un métier encore trop peu connu.
« Ce rapprochement constitue un signal fort en faveur du renforcement de la représentation des métiers de la prestation intellectuelle. »
Magali Cottave, présidente de la Fédération Cinov
Une vision commune : déontologie, indépendance, expertise
Les deux structures partagent des valeurs fondamentales : éthique, indépendance, engagement qualité. Ce sont ces principes que le SCS veut continuer à incarner. En rejoignant Cinov, il ne se dissout pas : il s’enrichit, tout en gardant sa spécificité et son cap.
Il s’agit aussi d’un positionnement stratégique dans un écosystème en pleine recomposition. L’après-JO 2024 va faire émerger de nouveaux besoins, de nouveaux acteurs, de nouvelles exigences. La place des « architectes de la sûreté » est à construire. Le SCS entend bien occuper ce vide, en s’appuyant désormais sur une fédération rompue à la défense des métiers de l’ingénierie.
À retenir
✅ Le SCS devient membre de la Fédération Cinov, acteur majeur du conseil et de l’ingénierie
✅ Ce rapprochement renforce la représentativité du conseil en sûreté dans les négociations nationales
✅ Le SCS conserve son identité, son label qualité, et son rôle moteur dans la structuration du métier
✅ Les adhérents accèdent à de nouveaux services : conseils juridiques, offres d’emploi, commissions régionales
✅ L’objectif est clair : faire reconnaître le métier d’« architecte de la sûreté » dans le continuum global