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Un simple rappel à l’interdiction de fumer a failli dégénérer en drame. À Caen, un agent de sécurité de la gare s’est retrouvé menacé de mort avec un couteau pour avoir fait respecter un règlement élémentaire, rapporte lamanchelibre.fr . L’agresseur ? Un homme récemment sorti de prison, en situation irrégulière, désocialisé et diagnostiqué schizophrène paranoïde.
Les faits remontent au 15 mars 2025. Dans le hall de la gare SNCF, un agent de sécurité repère un individu en train de fumer. Il lui demande calmement de s’arrêter ou de quitter les lieux. En réponse, l’homme s’énerve, se dresse face à lui, l’invective, puis sort un couteau. Il le brandit en menaçant l’agent de mort.
Interpellé dans la foulée, il est jugé quelques jours plus tard. Mais face à ses déclarations confuses et à son lourd passif psychiatrique, le tribunal renvoie l’affaire au 12 mai, le temps d’une nouvelle expertise. Ce jour-là, le verdict tombe : 18 mois de prison avec maintien en détention, interdiction de séjour dans le Calvados, interdiction de port d’arme… et 800 € d’indemnisation pour le préjudice moral de l’agent.
Pourquoi c’est important
Ce jugement vient rappeler deux choses essentielles. D’abord, que les agents de sécurité, en première ligne pour faire appliquer des règles basiques dans l’espace public, restent des cibles. Ensuite, que la justice peut – et doit – reconnaître leur exposition permanente au risque en leur accordant réparation, même modeste.
Il est trop rare de voir un tribunal accorder une indemnisation pour préjudice moral dans ce type d’agression. Trop souvent, l’agent disparaît derrière la procédure. Ici, il a été reconnu dans ce qu’il a vécu : la peur, l’humiliation, l’extrême tension d’une menace armée. 800 euros ? C’est peu. Mais c’est un symbole. Et chaque symbole compte.
✅ À retenir
- Un agent de sécurité menacé avec un couteau pour avoir rappelé l’interdiction de fumer dans une gare.
- L’agresseur, schizophrène et en situation irrégulière, écope de 18 mois ferme.
- Le tribunal accorde 800 € de dommages et intérêts à l’agent de sécurité pour préjudice moral.
- Ce type de reconnaissance judiciaire reste trop rare pour les agents de sécurité agressés dans l’exercice de leurs fonctions.