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Nuit tendue devant une boîte de nuit de Nîmes. Un refus d’entrée dégénère, et un agent de sécurité frappe… le fils d’un magistrat du tribunal judiciaire. Une scène surréaliste, relatée par Midi Libre, qui soulève des questions sur les limites et les dérives de certaines pratiques en sécurité privée.
Un refus qui tourne mal
Il est un peu plus d’1h du matin. Un jeune homme tente d’entrer dans un établissement festif. L’agent de sécurité en poste lui en refuse l’accès, estimant qu’il est alcoolisé. L’échange monte en tension. Et soudain, le coup part : un direct en plein visage. Le jeune homme chute au sol.
Ce qu’ignore l’agent ? Il vient de frapper le fils d’un juge en poste à Nîmes. Une information confirmée par les investigations du journal Midi Libre, qui a révélé l’affaire.
Les caméras ne mentent pas
Les caméras de vidéosurveillance confirment que la victime n’a ni menacé, ni agressé l’agent. Aucune provocation manifeste ne ressort des images. L’affaire est confiée à la PJ de Montpellier, tandis que le parquet ouvre une enquête pour violences volontaires aggravées.
Le père de la victime, magistrat, a immédiatement déposé plainte.
Confusion des rôles et faute professionnelle
Ce type d’incident rappelle une chose essentielle : un refus d’entrée n’est jamais une justification pour l’usage de la violence. La mission d’un agent de sécurité est de filtrer, pas de frapper. L’article 73 du CPP ou celui de la légitime défense (122-5 du CP), souvent mal compris, ne s’applique ici en rien.
Il s’agit d’un dérapage professionnel évident. Et dans ce cas, il vise un membre du cercle judiciaire - ce qui risque de durcir les conséquences.
Et l’entreprise dans tout ça ?
L’employeur de l’agent est aussi concerné. Car la loi impose de former, encadrer et superviser leurs personnels. Si l’agent n’a pas été correctement formé ou si la société n’a pas pris de mesures correctives antérieures, sa responsabilité pourrait être engagée.
À retenir
✅ Frapper un client = faute grave, sauf cas strictement encadrés (article 73 du CPP, légitime défense…)
✅ La filiation de la victime (fils d’un magistrat) augmente la visibilité et la portée judiciaire de l’affaire