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Le GES vient de le confirmer noir sur blanc : même conseil d’administration, même président, même ligne.
L’Assemblée générale élective du 17 novembre 2025 reconduit l’équipe en place et assume un message très politique : unité, légitimité, stabilité.
Une réélection sans surprise, mais très stratégique
Le communiqué du GES met en avant une "confiance renouvelée" des adhérents et une "gouvernance stable et responsable".
Le conseil d’administration sort donc des urnes sans changement, avec Abdelhamid Faddeoui confirmé à la présidence pour un nouveau mandat de trois ans.
Ce choix intervient après une séquence dense pour le GES :
Congrès national à Cannes fin septembre, tour des régions en format serré, dossiers sociaux en préparation pour 2026, et pression permanente sur le modèle économique de la branche.
En clair : les adhérents ne veulent pas expérimenter une nouvelle ligne.
Ils demandent à la même équipe de continuer à négocier avec l’État, le CNAPS, France Travail, les partenaires sociaux, sur un terrain déjà bien balisé.

Un GES qui revendique parler au nom de "la profession"
Sur son site, le GES rappelle qu’il regroupe la première organisation patronale de la filière prévention-sécurité, avec une représentativité annoncée à plus de 78 %, parfois même présentée "au-delà de 80 %".
Dans le communiqué, la formule est claire :
le groupement "se positionne comme un acteur incontournable du dialogue social et institutionnel", avec la volonté de défendre "les intérêts de l’ensemble des entreprises de sécurité privée".
Avec les dernières adhésions de poids lourds comme FIDUCIAL Sécurité, cette position gagne encore en densité.
Le signal envoyé à Bercy, au ministère de l’Intérieur et aux parlementaires est limpide : si l’on discute de salaires, de charges, de continuum ou de transferts de missions publiques, le GES réclame le premier siège à la table des négociations.
Une équipe dirigeante qui incarne le "bloc des employeurs"
Le communiqué insiste sur la "diversité" du bureau et du conseil.
Les noms choisis envoient un message assez lisible :
- une présidence issue d’un groupe en forte croissance, très positionné sur la sécurité humaine classique,
- des vice-présidences qui couvrent à la fois moyennes structures et groupes multi-sites,
- des administrateurs issus de grands réseaux nationaux, de PME régionales visibles et de sociétés plus spécialisées.
Sur le papier, l’équilibre semble respecté entre grands groupes, ETI et PME.
Tour des régions et Vœux du GES : opération reconquête sur le terrain
Le communiqué insiste sur deux prochains rendez-vous :
une étape du Tour des régions à Reims le 12 décembre, puis les vœux du GES au Pavillon Dauphine le 8 janvier 2026.
Le Tour des régions sert depuis plusieurs années de thermomètre social.
Les échanges permettent aux dirigeants locaux de remonter leurs difficultés : pénurie d’agents, pression des donneurs d’ordres sur les prix, articulation compliquée avec le CNAPS ou les préfectures, montée de la violence sur certains sites.
Les vœux parisiens, eux, ciblent clairement les décideurs : grands clients, pouvoirs publics, partenaires institutionnels.
Ce sera le moment choisi par le GES pour présenter sa feuille de route :
bataille sur les charges, défense des allègements, revalorisations salariales futures, nouveaux équilibres dans le continuum de sécurité, place des plateformes et de la sous-traitance, etc.
La réélection à l’identique du conseil d’administration fixe donc un cap clair :
continuité de la ligne patronale dominante, défense d’un modèle très structuré autour des grands donneurs d’ordres et des entreprises les plus visibles, avec des marges de manœuvre à surveiller pour les plus petits acteurs.
À retenir
- Le GES reconduit intégralement son conseil d’administration et confirme Abdelhamid Faddeoui à la présidence pour trois ans.
- Le groupement revendique une représentativité proche de 80 % de la branche, ce qui renforce son poids face à l’État et aux partenaires sociaux.
- Les dossiers lourds restent sur la table : allègements de charges, revalorisations salariales, lutte contre les offres anormalement basses, transferts de missions publiques.
- Les prochaines étapes (Tour des régions à Reims, vœux au Pavillon Dauphine) serviront de vitrine et de test pour cette gouvernance reconduite.
- Pour les agents de sécurité et les petites entreprises, les effets se verront surtout dans les futurs accords de branche, la régulation du marché et les positions du GES sur la sous-traitance.
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