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Vous découvrirez un petit article issu d’un rapport Voilà le type de “vision” qui m’exaspère !
Sous pretexte d’avoir passé deux, trois, voire cinq ans en tant qu’APJA (ADS), il faut à certaines personnes une reconversion “au minimum” à un poste d’encadrement en sécurité privée … hors de question de faire du simple gardiennage au supermarché, par exemple …
Entre la sécurité publique et la sécurité privée, il y a un véritable gouffre en matière de travail: l’un est répressif/régalien et l’autre est dissuasif/lucratif … une phase d’adaptation est forcément nécessaire entre ces “deux” mondes !
De plus être ADS n’est pas du tout gage de qualité pour le monde de la sécurité privée … dans mon cadre professionnel, je croise souvent d’anciens ADS et beaucoup de “vigiles” de supermarché n’ont rien à envier aux anciens ADS ! en plus, les “vigiles” sont mieux payés ..
La condescendance des ADS vis à vis des employés de sécurité privée est pourtant très marquée, dans l’article ci-dessous.
Un passé policier ou militaire n’est pas forcément un gage de qualité dans “notre monde”. C’est certain que cela a une forte valeur ajoutéz dans le milieu des SMP, mais dans la “vraie vie”, à part pour se faire mousser auprès d’un client , pas de grand intérêt.
Difficulté d’adaptation au monde civil, aux contraintes du privé (l’absentéisme, le “respect” du client, la loi du “marché” etc.)…
J’ai dans ma structure une personne à la retraite de la PAF : 15 ans de bons et loyaux services ! Cette personne se retrouve “simple” agent. Ayant de gros besoin financiers, il a accepté cette condition, même s’il a géré une équipe de quatre policiers dans sa carrière précédente. Cet agent à commencé à s’adapter correctement à la vie civile petit à petit … Au bout de deux ans, il est devenu chef d’équipe.
Patatras, il s’est alors heurté de plein fouet à la vie civile : des agents pas forcément motivés, des “cas sociaux”, du non-respect de la hiérarchie, une obligation de se “battre” pour faire respecter les consignes, etc …
Le code du travail impose de lourdes contraintes. Il ne permet pas toujours une réaction “immédiate”: un retard ? il faudra en attendre plusieurs avant de sanctionner – Une absence injustifiée ? cela ne permet pas un licenciement direct. – Un non respect des consignes ? encore faut-il que la réaction adoptée ne soit pas considérée comme du harcèlement moral. Les agents connaissent bien plus souvent leurs “droits” que leurs devoirs, et mon “ami” de la PAF en à fait une amère expérience …
Bbref,
Je vous laisse découvrir un extrait de l’article:
Faute de postes, les adjoints de sécurité peinent à se faire une place dans la police
Après un échec au concours de gardien de la paix, la jeune femme devient ADS, dans la banlieue lyonnaise. “J’étais contente d’avoir un pied dedans”, se souvient-elle. Aux contrôles routiers, elle s’épanouit : “C’était vraiment ce que je voulais faire. J’aime être en action, tous les jours en opération.” Alors elle passe sur le faible salaire – autour de 1 150 euros -, le travail de nuit – sans aucune majoration de salaire -, les risques du métier – elle manque de se faire renverser lors d’un refus d’obtempérer.
L’âge, c’est bien le problème de Christian (le prénom a été modifié à sa demande), à Lyon : “J’ai 27 ans, je ne peux pas attendre un hypothétique concours.” Il arrive au bout de sa cinquième année, et il a hâte de stabiliser sa situation. Alors il envisage de changer radicalement de voie. Mais il est trop vieux pour le contrat de professionnalisation en plomberie pour lequel il avait trouvé un employeur.
Aujourd’hui, il va bien tenter le concours de la police municipale – “par dépit” -, mais il n’est pas question de jouer les vigiles : “Aller faire la sécurité à Carrefour, je ne m’y vois pas. Je ne suis pas rentré dans la police pour ça.” Une revendication portée par M. Darnis : “La sécurité privée, on n’est ni pour ni contre. Mais à un niveau d’encadrement ou de management. Après plusieurs années dans la police, les ADS ne peuvent pas se retrouver à faire du gardiennage.”
Et puis beaucoup sont devenus ADS justement pour quitter le privé ou les polices municipales. “C’est tout le problème, reconnaît Marie-France Moneger, directrice adjointe des ressources et des compétences de la police nationale. L’objectif de base d’un ADS restera toujours de devenir policier.”