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Un braquage, une arme, des coups de feu en plein jour sur la Croisette… et un agent de sécurité qui choisit de s’interposer.
Le 18 août, vers 11 heures, un homme armé a fait irruption dans la boutique Bvlgari à Cannes. Il a menacé le personnel, tiré plusieurs coups de feu - sans faire de blessés par balle - et rempli son sac de bijoux.
Alors qu’il tentait de s’enfuir, l’agent de sécurité de la boutique s’est interposé. Dans la mêlée, il a été blessé au visage. L’arme du braqueur est tombée à terre et des commerçants et passants se sont alors jetés sur lui. Plaqué au sol, l’homme a été neutralisé jusqu’à l’arrivée de la police. Un complice, lui, a pris la fuite sur un scooter TMAX et reste activement recherché.
Une lettre de félicitations du CNAPS
Face à cet épisode spectaculaire, le CNAPS n’a pas attendu pour réagir. Par une lettre datée du 29 août, son directeur, le préfet David Clavière, a tenu à féliciter officiellement l’agent de sécurité blessé dans l’intervention. Le courrier salue son sang-froid et son courage, en rappelant la « contribution essentielle » des agents de sécurité privée à la protection des personnes et des biens.

La profession partagée entre fierté et colère
Sur LinkedIn et ailleurs, les réactions ne se sont pas fait attendre.
- D’un côté, un large soutien : « Bravo », « un héros du quotidien », « exemplaire », lit-on de la part de nombreux professionnels.
- De l’autre, un malaise persistant : « Risquer sa vie pour un SMIC ? », s’interroge une agente de sécurité. « Nous ne sommes pas formés pour intervenir face à un individu armé », rappelle une autre.
Le débat est ancien : quelle est la limite de l’intervention d’un agent de sécurité privée non armé face à un braqueur équipé d’une arme à feu ? Et quelle reconnaissance concrète - au-delà d’une lettre - doit-on aux professionnels qui s’exposent à de tels risques ?
À retenir
- Le 18 août, un braqueur armé a tenté de voler la boutique Bvlgari à Cannes.
- Plusieurs coups de feu ont été tirés, l’agent de sécurité a été blessé au visage.
- Le malfaiteur a été maîtrisé par l’agent et des passants ; un complice est en fuite.
- Le CNAPS a adressé une lettre officielle de félicitations à l’agent.
- La profession salue son courage mais souligne le manque de moyens, de formation et de reconnaissance financière.