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L’instruction a ainsi dévoilé, selon les termes du parquet de Versailles, un “système d’espionnage” d’employés mais aussi de candidats à l’embauche, s’étendant sur l’ensemble du pays, d’Avignon à Reims, en passant par l’Ile-de-France.
Selon l’accusation, plusieurs centaines de personnes, dont des syndicalistes, ont ainsi été passées au crible, leurs antécédents judiciaires ou leur train de vie scrupuleusement examinés. 74 parties civiles s’étaient ainsi constituées avant le procès, d’autres s’ajoutant le jour même de l’ouverture.
Mais pour certains avocats de la défense, l’enquête contient de nombreuses faiblesses. Me Olivier Baratelli a plaidé en préambule la nullité partielle pour les éléments de la procédure concernant sa cliente Claire Héry, ancienne directrice des ressources humaines.
“En tant que DRH elle aurait dû être la grande prêtresse” de l’espionnage présumé, sauf qu’elle n’apparaît “nulle part” dans le dossier, a ironisé Me Baratelli.
“Je mets aujourd’hui au défi, dans ce dossier, de trouver un mail, une commande, un coup de fil (…) dans lequel apparaîtrait le nom de Claire Héry”, a-t-il insisté.
Dans ce procès qui doit durer jusqu’au 2 avril, les prévenus auront notamment à répondre des chefs de collecte et divulgation illicite d’informations personnelles, violation du secret professionnel ou encore de recel de ces délits, ce qui expose certains d’entre eux à une peine maximale de dix ans d’emprisonnement.
Ikea France jugé pour avoir mis en place un “système d’espionnage” de ses salariés
Le procès de la filiale française d’Ikea, accusée d’avoir mis un place un système de surveillance illégal de salariés, notamment de syndicalistes, s’est ouvert lundi matin devant le tribunal …