JO de Paris 2024 : La sécurité privée peut-elle relever le défi ?

Entre 20 et 30.000 personnes seront nécessaires pendant quelques semaines pour assurer la sécurité privée lors des Jeux olympiques et paralympiques à Paris, mais la profession, déjà en tension, ne sait pas si elle y parviendra.

Pour les Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024, la sécurité privée devra mobiliser entre 20 à 30.000 agents supplémentaires alors que le secteur manque déjà de près de 20.000 personnels. Les acteurs du domaine se mobilisent pour recruter et susciter des vocations, mais cela suffira-t-il ?

Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi Île-de-France, explique que pour répondre à la demande lors des JO, il faudra recruter massivement des agents de sécurité privée. Pour ce faire, une formation allégée a été mise en place pour former rapidement les personnes intéressées, comme ce fut le cas en 2016 pour l’Euro de football en France. Cette formation temporaire permet d’obtenir une certification pour travailler uniquement dans la sécurité événementielle.

Cependant, le défi est de taille. Pour atteindre les objectifs de recrutement, Pôle emploi Île-de-France prévoit de former 15.000 personnes en 2023 et 5.000 début 2024. En plus de la sécurité privée, d’autres secteurs comme la restauration, les transports et le nettoyage auront également besoin de renforts.

Les étudiants sont également sollicités, avec un objectif de recruter 3.000 d’entre eux pour les JO. Cédric Paulin, secrétaire général du GES, le syndicat national patronal des entreprises de la sécurité privée, explique que le secteur souhaite réintégrer les étudiants, qui ont été perdus à cause de la réglementation plus stricte.

Malgré tous les efforts, la question se pose si le Cojo parviendra à recruter suffisamment de personnel en sécurité privée d’ici un an. Le recours à l’armée, comme à Londres en 2012, est-il déjà envisagé ? Etienne Thobois, le directeur général du comité d’organisation des JO, affirme que “tous les scénarios sont sur la table”. Un nouveau casse-tête pour un Cojo déjà bien sollicité.