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Quimper : un agent de sécurité frappé à la nuque, dans le coma.

🔴 Agent de sécurité violemment frappé à Quimper par un groupe issu des gens du voyage. Coma, pronostic vital engagé. Deux suspects écroués. Une nouvelle alerte sur les risques réels du terrain pour les pros de la sécurité privée.

Table des matières

Une altercation avec des personnes de la communauté des gens du voyage

Selon Le Télégramme et confirmé par la procureure de Quimper, le groupe impliqué dans l’agression est composé de personnes issues de la communauté des gens du voyage. L’information est factuelle, et elle a son importance dans le déroulement des faits : ces personnes n’étaient pas connues du site, sont arrivées en pleine nuit, ont exigé l’entrée dans l’établissement, avant que la tension ne monte brutalement.

Encore un agent de sécurité au sol. Et encore le silence.

Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril, vers 1h30 du matin, un groupe de personnes s’est présenté au bowling Le Master à Quimper. L’agent de sécurité en poste leur refuse d’abord l’entrée. La responsable finit par céder, mais le mal est fait. Les tensions montent, des coups sont portés. L’un d’eux, d’une rare violence, atteint l’agent à la nuque. Il s’effondre.

Aujourd’hui, il est dans le coma. Son pronostic vital est engagé. Il a été transporté en urgence absolue au CHU de Brest, selon les déclarations de la procureure de Quimper, Cécile Flamet (source : Le Télégramme, 23 avril 2025).

L’agression d’un professionnel reconnu

Ce n’est pas un intérimaire parachuté au pied levé. L’homme travaillait au bowling depuis environ 25 ans. Ce n’est pas une recrue de dernière minute, ce n’est pas un agent mal formé. C’est un professionnel qui maîtrisait les lieux, les habitudes, les risques. Et pourtant, cela ne l’a pas protégé.

Un autre agent, quadragénaire, a également été blessé, avec une ITT de huit jours. Ce n’est pas rien. C’est symptomatique d’un métier où l’on attend des agents qu’ils soient présents, visibles, efficaces… mais invisibles quand vient le temps de les protéger ou de leur rendre justice.

a sécurité privée est-elle livrée à elle-même ?

La justice a réagi vite : les deux agresseurs présumés ont été placés en garde à vue, puis mis en examen et écroués pour violences aggravées en réunion. Les caméras de surveillance ont capté la scène, ce qui pourrait peser lourd dans la procédure.

Mais au-delà des suites judiciaires, une question s’impose : où est la protection des agents eux-mêmes ?

Le Code de la sécurité intérieure encadre strictement les missions de ces professionnels. L’article L611-1 rappelle que la surveillance humaine fait partie des activités relevant d’un cadre légal rigoureux. Pourtant, cet encadrement ne protège pas de la violence. Et il ne suffit pas à prévenir les agressions — surtout dans les lieux festifs ou les établissements de nuit, où les risques sont connus.

Une profession exposée, mais toujours reléguée

Chaque semaine ou presque, des agents de sécurité sont blessés, agressés, humiliés dans l’exercice de leur mission. Leur existence est tolérée mais leur parole est ignorée. Leur protection juridique existe, mais leur reconnaissance est inexistante.

Jusqu’à quand allons-nous accepter que des hommes et des femmes, payés au SMIC ou à peine plus, se retrouvent dans le coma en exerçant une activité légale, autorisée, encadrée… mais sacrifiée ?

À retenir

  • L’agent de sécurité du bowling Le Master à Quimper a été violemment agressé dans la nuit du 19 au 20 avril 2025.
  • Il est aujourd’hui dans le coma, le pronostic vital est engagé.
  • Deux suspects ont été mis en examen pour violences aggravées en réunion et écroués.
  • L’agression aurait été filmée et les images sont entre les mains des enquêteurs.
  • La victime est un professionnel expérimenté : il travaillait depuis 25 ans sur ce site.

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