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Un an de prison ferme selon Var Matin. C’est la peine infligée le 19 avril 2025 par le tribunal correctionnel de Toulon à un homme qui se faisait passer pour un agent de sécurité à l’entrée d’une boîte de nuit de Solliès-Pont. Derrière son gabarit impressionnant et son chien de défense, il n’y avait ni agrément du CNAPS, ni carte professionnelle valide. Juste un faux document. Et une façade, dangereusement crédible.
Une mort, une enquête, des failles
L’affaire du "QG Club" démarre tragiquement : un militaire de 27 ans meurt lors d’une altercation avec plusieurs agents de sécurité en 2023. L’enquête s’ouvre. Elle va révéler ce que la nuit cache souvent : des agents non déclarés, des cartes falsifiées, des sociétés laxistes.
Ce prévenu était le second à être jugé pour ces faits. L’homme, ex-moniteur de self-défense, n’était ni agent, ni autorisé à exercer. Il utilisait une carte professionnelle falsifiée pour occuper un poste stratégique, à l’entrée de l’établissement. Et il s’y est maintenu plusieurs mois, sans jamais éveiller de soupçons suffisants.
Une carte professionnelle, pas une simple formalité
L’article L612-20 du Code de la sécurité intérieure est clair : nul ne peut être employé pour une activité de sécurité privée sans carte professionnelle délivrée par le CNAPS. Cette carte atteste de l’aptitude, de la moralité, de l’absence de condamnation. Elle est la base même de la légalité d’un agent.
Son usage frauduleux ? Un délit. L’article L617-7 sanctionne lourdement ceux qui emploient un agent sans carte, mais aussi ceux qui se font passer pour agent sans en avoir le droit. Et lorsque la fausse carte est utilisée, les conséquences peuvent être dramatiques.
Une condamnation qui ne résout rien
Un an ferme, mais pas d’incarcération immédiate : le faux agent était absent à l’audience. Mandat d’arrêt. Il n’a pas fait face à ses responsabilités. Comme trop souvent, les discothèques ou les donneurs d’ordre ferment les yeux sur les vérifications. Tant que la présence d’un "gros bras" rassure, le reste devient secondaire.
Mais un "vigile" sans carte, c’est comme un chien dangereux sans muselière. Un danger. Un faux-semblant. Et parfois, un mort à la clé.
À retenir
- Une fausse carte professionnelle a permis à un homme d’exercer illégalement comme agent de sécurité à l’entrée d’une discothèque.
- Le Code de la sécurité intérieure impose des obligations strictes (art. L612-20 et L617-7) : absence de carte = interdiction d’exercer.
- Un an de prison ferme a été prononcé.
- L’affaire est liée à une mort violente en 2023, point de départ d’une enquête sur les irrégularités du QG Club.
- La vigilance des exploitants et des sociétés reste trop souvent absente.