Un tel recours aux capacités du privé n’est pas dans la culture tricolore. Et pourtant, il va bien falloir cesser de parler de “mercenariat” et considérer l’apport des entreprises commerciales dans le domaine du soutien. Et admettre par exemple que le MCO peut être externalisé sur les théâtres d’opérations. Arquus et Nexter attendent d’ailleurs des clarifications sur ce point. Mais de l’aveu d’un proche de Florence Parly, “la réflexion est un peu congelée” sur ce sujet.
En attendant, non pas un conflit de haute intensité mais une décision tricolore réfléchie, il faut anticiper:
– en se penchant d’abord sur réglementation nationale et le droit du travail pour clarifier le champ d’intervention du privé;
– en identifiant ensuite les domaines où le privé peut intervenir (cernera-t-on enfin le fameux coeur de métier?);
– en identifiant les acteurs commerciaux capables de fournir ces prestations dans le cadre de la haute intensité;
– enfin en associant les ESSD rapidement aux grands exercices qui s’annoncent dans les mois qui viennent.
Haute intensité: et si on associait les opérateurs privés à la réflexion et aux exercices?
La “haute intensité”, c’est un peu la “maritimisation” d’il y a dix ans. Des termes que l’on prononce et écrit, sans satiété, avec urgence. Comme pour mieux exorciser une menace péremptoire……
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/07/19/massifier-22316.html