Table des matières
I – Analyse vidéo d’attaques au couteau
A partir d’une lecture attentive (et l’on imagine la somme de patience que cela a dû nécessiter…) de vidéos prises par les réseaux de surveillance CCTV ou sur de simples téléphones portables et diffusés sur YouTube, l’article de Patrice Bonnafoux est construit en 3 points :
- il part d’une analyse de plus de 150 attaques au couteau ;
- puis traite les principaux conseils pour survivre à une attaque ;
- pour enfin exposer et commenter plusieurs méthodes de défenses à mains nues.
Cette première partie reprend donc les travaux publiés par Patrice Bonnafoux sur son blog.
I – 1 – Analyse vidéo
Les principaux points à retenir après avoir visualiser les vidéos :
- 71,1% des attaques au couteau commencent à mains nues : au moment de l’agression, l’arme est dissimulée et n’apparait pas tout de suite. La main qui ne tient pas l’arme va le plus souvent servir de leurre, à frapper ou surtout à saisir la victime ;
- La plupart des attaques au couteau ont lieu lors d’embuscades et non de duels, ce qui signifie qu’elles ont lieu par surprise, sans signal déclencheur, sans menace. Dans 80% des cas, le couteau est dissimulé jusqu’au moment où l’attaque est déclenchée. L’agresseur fera en sorte de surprendre sa victime, de la distraire avant l’attaque, de trouver le moment opportun ;
- 70,6% des attaques au couteau sont déclenchées à une distance de moins d’un mètre : ce qui laisse peu de temps et d’espace pour réagir. C’est pourquoi il est important de maintenir une distance de sécurité en cas d’agression ;
- les attaques sont rapides et violentes : ce qui a pour effet, dans 55% des cas analysés, de faire tomber la victime qui tente d’échapper à l’attaque en reculant. L’agresseur se rue sur sa victime avec pour objectif de la tuer ;
- les attaques sont brèves : en moyenne, entre le début et la fin de l’attaque, le temps écoulé est de 23 secondes. Le temps médian est lui de 14 secondes, ce qui signifie que 50% des attaquent durent 14 secondes ou moins. Au global, 80% de toutes les attaques durent moins de 32 secondes. Il est à noter que dans 55,9% des cas, l’attaque est interrompue par une tierce personne. En moyenne, un agresseur donnera 5 à 7 coups de couteau toutes les 5 secondes ;
- les attaques sont le plus souvent délivrées avec des coups rapides, courts et sous différents angles : en général, il y a une 1ère vague de coups, entre 5 et 10, puis le nombre de coups s’espace. Plus il y a de coups, plus il y a de risques qu’un organe vital soit touché ou qu’un vaisseau important soit tranché, susceptible de provoquer une mort rapide. On peut observer sur une vidéo une victime qui après avoir reçu 2 coups de couteau s’écroule après environ 35 secondes. Evidemment, de nombreuses personnes ont survécu à de multiples coups de couteau, mais rappelons qu’un seul coup peut tuer
- Premiers soins suites à une attaque : appuyer sur la blessure pour arrêter hémorragie et appeler les secours. Ne pas retirer l’arme si elle est restée plantée dans la victime, ce qui pourrait aggraver l’hémorragie. Allonger la victime. Après une attaque, toujours vérifier si l’on est blessé. A retenir : si une artère fémorale est entaillée, on peut perdre 1/3 de son sang en l’espace de 30 secondes à une minute ;
- Evitement et contrôle de l’environnement : mais malgré toute la prudence et la vigilance dont on peut faire preuve, en évitant notamment de fréquenter des lieux potentiellement dangereux, on peut se retrouver malgré soi au beau milieu d’une altercation violente ou être agressé sans raison apparente, y compris dans des quartiers réputés tranquilles. Anticiper le danger demeure néanmoins un pré-requis en identifiant les lieux, l’environnement ;
- Identifier une potentielle attaque au couteau : une main qui reste dans la poche, un bras anormalement collé le long du corps, bref, des mains que l’on ne voit pas car potentiellement l’agresseur veut cacher son arme… et un langage corporel qui annonce une attaque ;
- S’enfuir : la plupart des attaques étant des embuscades, il est souvent difficile de se sauver en courant. Les obstacles, le terrain le stress, la surprise et la rapidité de l’attaque font qu’il est généralement difficile de s’enfuir ;
- Suivre les instructions de l’agresseur (mais pas toujours) : céder votre portefeuilles ou votre téléphone portable est la plus sage des décisions. Mais il faut se décider vite. Que l’on se soumette à l’agresseur ou qu’on lui résiste, il faut agir rapidement car justement, ce qui fait défaut à l’agresseur, c’est le temps car il craint toujours que quelque chose (police, une tierce personne…) interrompe son attaque. Dans l’empressement, si vous ne réagissez pas assez vite à son goût, l’agresseur peut vous frapper avant même que vous ne donniez votre portefeuilles ;
- Recourir à des armes : en Europe, le port d’arme est très réglementé et extrêmement limité, on ne peut donc apporter les mêmes réponses qu’aux USA où le port d’arme feu est autorisé dans de nombreux états. Néanmoins, avoir à l’esprit la règle dite des 7 mètres (“21 feet rule”) lors d’une riposte pistolet contre couteau est très importante car elle démontre qu’à cette distance, l’avantage demeure au couteau ;
- Utiliser des armes improvisées : n’importe quel objet peut vous permettre de garder une distance supplémentaire face au couteau. Toutefois tous ne sont pas aussi efficaces ou utiles pour votre sécurité (clés et stylos par exemple). Se pose en outre la question de la capacité à en faire usage au moment où l’attaque survient, généralement par surprise comme déjà exposé. Il faudrait donc l’avoir à disposition immédiate, et non au fond d’un sac… Parmi les armes improvisées les plus utiles on peu retenir : lampe torche, chaise, sac à dos, ceinture, magazine, bâton ou barre de métal. Une chose à ne pas négliger : savoir s’en servir, ce qui suppose de s’être entraîné.
L’article fait également un rappel de l’analyse de Scott Babb (2012) :
- Les attaques ont lieu dans des espaces confinés ;
- A moins d’un mètre de distance ;
- l’agresseur ne brandit pas son arme ;
- le nombre moyen de coups est de 1 à 2 par seconde (5 à 7 en 5 secondes) ;
- les plupart des blessures sont infligées sur le côté gauche de la victime ;
- se sauver doit donc être une priorité, mais une fois le combat engagé il semble en réalité difficile de trouver une porte de sortie.
I – 3 – Défenses à mains nues
Aucune technique à mains nues n’est fiable à 100% contre une attaque au couteau et celui qui tient un couteau a de toute évidence un clair avantage sur sa victime. Plusieurs vidéos de techniques utilisées par différentes méthodes de self-défense illustrent les développements faits par l’auteur :
- Le problème de la main libre : dans 70% des cas, l’attaque commence sans que l’arme ne soit sortie. Une attaque à mains nues entraîne plusieurs conséquences :
- cela conditionnera votre réponse initiale : vous allez réagir à ce que vous voyez en 1er, à savoir une attaque à mains nues ;
- cela permettra à l’agresseur de vous maintenir à distance tout en profitant de la longueur de la lame pour vous blesser ;
- l’agresseur pourra vous contrôler ;
- il pourra vous mettre davantage de pression en poussant, avançant sur vous, vous contraignant à reculer, ce qui explique que 50% des victimes chutent en tentant de s’échapper ;
- Saisie (au corps, aux vêtements) et frappes au couteau : ce cas de figure, pourtant très courant, semble assez peu étudié à l’entraînement. Il y a, en l’état, finalement peu de réponses réellement satisfaisantes ;
- Parer ou bloquer le couteau : en l’absence d’un espace suffisamment important entre soi et le couteau, la distance n’est pas toujours une alliée. Simplement maintenir l’agresseur à distance peut lui conférer davantage d’occasions de vous toucher ;
- Donner un coup de pied à l’agresseur : les attaques étant déclenchées à courte distance, l’espace fait généralement défaut pour frapper avec les jambes. En outre, face à un agresseur déterminé qui se jette sur sa victime, le coup de pied aux parties ou le coup de pied poussant est souvent inefficace et peut entraîner la chute de celui qui le délivre. Enfin, en donnant un coup de pied, on expose davantage l’artère fémorale, ce qui peut être fatal ;
- Attraper le couteau (plus exactement le bras armé d’un couteau) : il est important de saisir le bras armé avec les 2 mains ou d’entraver l’attaque avec les 2 bras, ce qui sera toujours plus puissant qu’avec une seule main. Les risques sont nombreux de se briser ou tordre les pouces, d’être coupé aux avant-bras. C’est pourquoi il est essentiel de réaliser la technique en avançant puissamment sur l’agresseur, ne pas rester dans l’axe et de le contrôler ;
- Se rapprocher et contrôler le couteau : il faut priver l’agresseur d’espace et gêner son mouvement. Rentrer dans la garde de l’agresseur permet de stopper l’attaque, et même si on peut toujours être blessé, cela évite les coups à répétition qui sont particulièrement dangereux. Une contre-attaque brève, puissante et soudaine, à courte distance, en utilisant l’énergie de tout le corps, en contrôlant et verrouillant le bras armé.
II – Etudes sur les faits violents et éléments statistiques
Au regard du travail d’analyse qui a été réalisé dans l’article exposé supra, il semble à présent opportun de se pencher sur différentes études faites au niveau national en matière d’agressions et d’homicides, notamment avec des armes blanches. En la matière, on peut s’appuyer en particulier sur les travaux de l’ONDRP (Observatoire National de la Délinquance et de la Réponse Pénale), qui est un département de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la Justice (INHESJ), lui même placé sous la tutelle du Premier Ministre. L’ONDRP recourt notamment à de nombreux rapports et études qui sont réalisés par les services du Ministère de l’Intérieur, mais également aux données de l’Institut Médico-Légal (IML) de la Préfecture de Police de Paris.
II – 1 – Notion de violences physiques
S’agissant d’une définition des violences physiques, ces dernières recouvrent une grande variété d’actes :
Si elles n’entraînent aucune violence subie dans 7% des cas (coup évité par exemple), elles peuvent se concrétiser par des gifles ou des coups, mais également des bousculades, empoignades, étranglements ou brûlures. Cette variété des manifestations de violences physiques s’ajoute à une possible accumulation avec d’autres atteintes. Ainsi, 58% d’entre elles s’accompagnent de menaces et 78 % d’insultes. Sur l’ensemble de la période 2011-2016, ce sont plus de la moitié des violences physiques (58 %) qui se déroulent dans l’espace public, avec la rue comme principal cadre (38 %). Plus d’un cinquième des violences physiques se déroulent sur le lieu de travail ou d’études des victimes (21 %).
Par ailleurs, le rapport distingue les différents types d’armes utilisées :
Un peu plus d’un cinquième des violences physiques se font avec l’usage d’une arme. Il est principalement question d’arme par destination (8%), d’arme blanche (7%) et de manière moins fréquente des armes de type matraque ou bombe lacrymogène (3%). Les violences physiques accomplies avec une arme à feu représentent 2% des atteintes. Les hommes apparaissent plus exposés à des violences avec arme (23 % des hommes violentés ont fait face à une arme, quelle qu’en soit sa nature, contre 13 % des femmes).
On notera qu’une part importante des violences n’entrainent pas nécessairement des blessures visibles :
Lorsque les violences ont engendré un contact physique, il est principalement question de blessures visibles (45%). Plus d’un quart des violences ayant entraîné des dommages physiques consistent en des blessures non visibles (30%) tandis que 5% donnent lieu à une ou plusieurs fractures.
Des chiffres communiqués dans le cadre d’un rapport de 2017 de l’INHJES, précisent qu’au niveau national, en 2016 :
- 610 000 personnes âgées de + de 14 ans ont été victimes de violences physiques (hors ménage) ;
- 38% des violences physiques se sont déroulées dans la rue ;
- 7% des violences physiques ont été commises à l’aide d’une arme blanche.
Source : Victimation 2016 et perceptions de la sécurité – Résultats de l’enquête Cadre de vie et sécurité 2017
II – 2 – Définitions des armes blanches et armes par destination
Conformément au décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi n° 2012-304 du 6 mars 2012 relative à l’établissement d’un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif, la catégorie des armes blanches comprend toute arme dont l’action perforante, tranchante ou brisante n’est due qu’à la force humaine (couteaux, cutters, haches, sabres, etc.).
Définies à l’article 132-75 du Code pénal, les armes par destinations s’entendent comme étant des objets (autres que les armes conçues pour tuer) susceptibles de présenter un danger pour les personnes dès lors qu’elles sont utilisées pour tuer, blesser ou menacer (batte de baseball, marteau, tournevis, etc.).
II – 3 – Sur le recours aux armes blanches dans les homicides
L’ONDRP, se fondant sur les autopsies réalisées par l’Institut Médico Légal (IML) de Paris (compétent pour Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val de Marne et la Seine-et-Marne) entre 1994 et 2013, nous apprend que sur cette période les armes sont à l’origine de plus de la moitié des homicides :
« Une arme (les armes par destination ne sont pas quantifiées dans la statistique des armes) est impliquée dans le mode opératoire dans plus de la moitié d’homicides volontaires diagnostiqués par l’institut médico-légal de Paris entre 1994 et 2013. 1 849 victimes ont succombé suite à une blessure par arme, soit 58,9 % du total. »
Et plus particulièrement que « les armes blanches ont été utilisées à 977 reprises et les armes à feu dans 872 cas. » Sur la totalité des homicides volontaires au cours de cette période, des armes blanches ont été impliquées dans 31,2% des cas contre 27,8% pour les armes à feu et 19,5% pour les coups.
Source : Les homicides volontaires diagnostiqués par l’IML de Paris de 1994 à 2013
II – 4 – Les 3 catégories d’homicides
Dans un bulletin statistique de l’ONRDP paru en 2014 et portant sur les caractéristiques des homicides commis à Paris et en petite couronne entre 2007 et 2013, trois catégories d’homicides ont été retenues : les homicides conjugaux et familiaux, les homicides liés à une altercation préalable et les homicides liés à une activité criminelle.
Les homicides conjugaux et familiaux sont composés des homicides entre partenaires intimes et de ceux commis entre membres de la même famille (28% de l’ensemble des homicides commis à Paris et en petite couronne). Les homicides entre partenaires intimes (18%) correspondent aux meurtres de son (sa) conjoint(e), actuel ou ancien. Le terme partenaire inclut les couples mariés, pacsés, ou vivants en union libre. Les homicides familiaux (10%) englobent des homicides par ascendants ou descendants (parricide et infanticides), des fratricides, des meurtres de grands-parents ou de petits enfants, ou encore des homicides de personnes liées familialement à l’auteur par alliance comme l’homicide de son beau-frère.
La catégorie des homicides liés à une altercation préalable regroupe les homicides résultant de conflits interpersonnels entre personnes n’ayant ni lien familial, ni conjugal (34%). On distingue ceux commis entre connaissances (17 %), telles que les homicides entre voisins, entre colocataires, entre amis ou encore entre de simples connaissances de quartier, de ceux commis entre des personnes qui ne se connaissent pas (7%), ou dont le lien est inconnu (conflit entre bandes rivales, entre personnes sans domiciles fixes, etc.) (9%). Ces altercations peuvent être liées à des différends, parfois motivés par la vengeance, mais peuvent également résulter d’actes de violence aléatoire sans motifs apparents.
La dernière catégorie d’homicides, celle des homicides liés à des activités criminelles (19%) ont souvent pour objectif, directement ou indirectement, l’obtention illicite de bénéfices. Au sein de cette catégorie se distinguent les conflits entre criminels (6 %) des homicides associés à une autre infraction (13%). Les conflits entre criminels sont caractérisés par le fait que les deux protagonistes sont tous deux impliqués dans des activités illégales. Les homicides de ce type peuvent être directement liés au trafic de stupéfiants ou la conséquence de règlements de compte entre malfaiteurs, eux-mêmes pouvant être liés à des dettes liées à la drogue.
Les homicides associés à une autre infraction sont des homicides durant lesquels un crime ou un délit a été commis précédemment ou concomitamment au passage à l’acte. Cela les distingue des homicides où une infraction a été commise après le passage à l’acte. Ici, l’homicide est perpétré en vue d’accomplir une autre infraction (c’est en particulier le cas pour des vols) ou encore afin d’éviter l’identification après la commission d’un crime (à la suite de violences sexuelles, par exemple) ».
Il est important de souligner que les homicides ont fréquemment lieu au cours de la nuit :
La plupart des homicides liés à une altercation entre personnes qui ne se connaissent pas ou dont le lien est inconnu ont eu lieu entre 20h00 et 07h59 (71%) . La proportion d’homicides commis la nuit est également majoritaire dans le cadre d’altercations entre connaissances (55 %) et de conflits entre criminels (61 %).
Dans le cadre conjugal et familial, la proportion d’homicides commis entre 08h00 et 19h59 est supérieure à celle des homicides commis la nuit : 44 % à comparer à 37 %.
II – 5 – Contextes de l’utilisation des armes dans les homicides
Quelques éléments de contexte à prendre en considération concernant le recours aux armes dans les cas d’homicides :
Plus des deux tiers des homicides conjugaux et familiaux sont commis au moyen d’une arme blanche ou de coups et violences.
Les objets tranchants et la force physique sont le plus souvent à l’origine des homicides conjugaux et familiaux : les armes blanches représentent 42% et les coups et violences 27% de ces homicides. Pour ces derniers, l’usage d’une arme à feu est relativement marginale (un peu plus de 10 %).
Pris séparément, on peut constater que la répartition des armes ou procédés utilisés pour les homicides conjugaux et pour les homicides familiaux est relativement similaire (40% des homicides conjugaux ont été réalisés à l’aide d’une arme blanche, 45% pour les homicides familiaux; 28% des homicides conjugaux ont eu lieu à la suite de coups et violences, 26 % pour les homicides familiaux).
Plus de 40 % des homicides liés à une altercation préalable sont commis au moyen d’une arme blanche.
Parmi les armes ou procédés utilisés au cours des homicides liés à des altercations préalables, l’arme blanche est la plus utilisée et ceci indépendamment du fait que les protagonistes de l’homicide se connaissent ou pas : environ 40 % d’entre eux sont commis au moyen d’une arme blanche.
Par contre, si les protagonistes se connaissent la proportion d’homicides commis au moyen d’une arme à feu (25%) est supérieure à celle des autres altercations (16 %). Inversement, le recours aux coups et violences est plus fréquent si les protagonistes de l’altercation ne se connaissent pas (32%) que s’ils se connaissent (22 %).
Trois quarts des victimes d’homicides liés à des conflits entre criminels ont été tuée par arme à feu.
Pour conclure sur ces chiffres et ces données, qui sont axés sur le volet homicides et pour lesquels, encore une fois il convient de les apprécier avec recul et prudence (biais statistique, taille et composition de l’échantillon…), ils ont pour avantage de donner un cadre aux attaques au couteau, et même au-delà de cet angle spécifique. Il ne s’agit pas de minimiser ce type d’attaque, dont l’issue, si elle n’est pas toujours mortelle reste fort dangereuse avec des séquelles graves, mais de les replacer dans un contexte donné, qui est aussi un moyen de se préparer tactiquement sur les situations à travailler à l’entraînement et les notions à avoir à l’esprit.
A défaut de statistiques précises sur le sujet en France, on notera toutefois qu’entre 2016 et 2017, comme nous l’apprend un article de La Dépêche, plus de 12 000 attaques au couteau ont été dénombrées à Londres par la police, avec plus de 4 400 blessés.
Au final, ni paranoïa ni angélisme, simplement (mais c’est déjà beaucoup) la nécessité de la vigilance et de se préparer à une éventuelle confrontation, en faisant évoluer les pratiques à l’entraînement, en variant les situations et en ayant conscience du danger