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Suite aux révélations de cet article: Manche : 4 agents de sécurité privée clandestins employés sur un chantier d’Etat (sans être payés)
Un homme en tenue d’agent de sécurité, gilet jaune sur le dos, a bloqué de manière symbolique pendant près de deux heures
Le feuilleton des agents de sécurité du barrage de Vezins (sud-Manche) n’en finit plus. Un homme en tenue de vigile, gilet jaune sur le dos, a bloqué de manière symbolique pendant près de deux heures, mercredi 4 septembre 2019 vers 7 h 15, l’entrée du chantier de déconstruction du barrage de Vezins, dont l’entreprise Charier, est mandatée par la DDTM. Vincent Normand souhaitait “à la fois protester contre les conditions de travail indignes de ses collègues ivoiriens” et réclamait, du même coup, son “droit au travail près de (son) domicile – résidant à Avranches (sud-Manche)”.
“Mon nom, on n’en veut pas”
Casque de chantier vissé sur la tête et carte professionnelle bien en évidence, il déclare avoir été “écarté du recrutement dès le départ par la société Européen Optimale Sécurité Privée et un responsable de chez Charier. Et rebelote avec la nouvelle société de gardiennage – ACP Sécurité - ; le contrat de travail était prêt – mais non signé - ; j’ai d’ailleurs entre les mains mon planning”, explique-t-il, déterminé. “Sauf que mon nom, on n’en veut pas, bien que je sois reconnu handicapé. Ils devaient embaucher des personnes en réinsertion ou handicapées sur ce chantier. J’étais donc prioritaire”, estime-t-il.
Sauf qu’il y a quelque temps, l’homme avait posté un commentaire provocateur sur les réseaux sociaux au-dessous d’une photo en rapport avec le chantier, ce qui, on l’imagine, n’a pas joué en sa faveur. Ce qu’un des responsables, à l’entrée du chantier mercredi 4 septembre 2019, n’a pas manqué de lui faire remarquer à travers la porte métallique : “C’est pas bien ce que vous faites sur Internet.”
Convoqué à la gendarmerie
Installé debout devant l’entrée, Vincent Normand a alors expliqué calmement sa situation aux ouvriers souhaitant pénétrer sur le chantier. Si le premier camion a dû faire demi-tour, les autres ont pu toutefois franchir sans heurt les portes du site. Vincent Normand a en effet cédé aux promesses de ce même responsable, lui indiquant “qu’il allait parler de sa situation”.
Vers 8 h 30, ce sont les gendarmes de Saint-Hilaire qui sont arrivés pour établir les premières constatations, demandant au vigile, “dépité”, de se rendre à la brigade pour une audition. Vincent Normand en est ressorti peu avant midi, sans qu’il y ait de poursuite engagée à son encontre. Au moins pour cette fois.
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