La question de la radicalisation continue d’agiter la RATP. Selon nos informations, un deuxième agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux — le fameux GPSR chargé d’assurer la sécurité des usagers et des personnels dans le métro, les bus, les tramways et les RER d’Ile-de-France — a vu son autorisation de port d’arme retirée en début de semaine.
D’après plusieurs sources, l’homme faisait l’objet d’une fiche S pour radicalisation. Interrogée, la RATP confirme qu’un nouvel agent du GPSR a vu son autorisation administrative retirée. « Mais nous ignorons les motifs de cette décision prise par les autorités, précise l’entreprise. Aucune information sur ces fiches S nous est transmise. »
Surveillance renforcée
Reste que ce nouveau retrait a été suffisamment pris au sérieux par la direction pour qu’elle envoie son responsable de la sûreté à Saint-Denis, où l’agent était en poste. « Il a été décidé qu’entre deux services les armes devaient être rangées dans le coffre-fort de Bobigny, le centre d’où dépend celui de Saint-Denis, note une source proche du dossier. La prise et la dépose des armes se font désormais sous le contrôle d’un responsable hiérarchique ». La mesure concerne l’ensemble des effectifs, soit une centaine d’agents, rattachés au secteur de Bobigny. « Vu le contexte, pourquoi elle ne s’applique pas à l’ensemble des GPSR ? » interroge un agent de la RATP. Une nouvelle organisation que l’entreprise publique n’a pas souhaité commenter « pour des raisons de sécurité ».
Cette affaire intervient alors que, quelques jours avant les attentats, un agent du GPSR s’était déjà vu retirer son autorisation de port d’armes, pour radicalisation. Demain, il doit passer devant le conseil de discipline. « Légalement, un agent qui n’a plus son autorisation de port d’arme est révoqué du GPSR », indique la RATP. Au nombre de 1 200, ces agents sont équipés de revolver, des armes à cinq coups héritées de la police nationale. Depuis les attentats, le nombre de cartouches par agent a été sensiblement augmenté.
Confrontée depuis plusieurs années à des difficultés pour faire appliquer la laïcité, la RATP a décidé d’établir un état des lieux. Sa PDG, Elisabeth Borne, veut d’ailleurs créer une délégation générale à l’éthique.
Radicalisation : un agent du service de sûreté de la RATP fiché S
La question de la radicalisation continue d’agiter la RATP. Selon nos informations, un deuxième agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux – le fameux GPSR chargé d’assurer la…
Mickaël MINGEAU
Professionnel et expert en droit appliqué à la sécurité privée, avec plus de 20 ans d'expérience dans ce secteur. Consultant, Formateur et enseignant. Titulaire d'une licence professionnelle, SSIAP 3.
Suivez moi ! :
Leave a Comment