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Les images sont en train de faire le buzz sur internet. Postée sur un célèbre réseau social par un certain Armèn Charo Le Mîigniîon, cette vidéo montre une scène pour le moins étonnante qui s’est déroulée jeudi dernier à la gare routière de Saint-Louis.
Plusieurs jeunes, visiblement énervés, provoquent des vigiles qui, de leur côté, rétorquent de manière plutôt musclée. L’un des jeunes se prend une sévère claque tandis qu’un second se lance dans une espèce de combat de rue avec un autre agent de sécurité.
En fin de vidéo, qui dure environ 2 minutes, le premier jeune, intenable depuis qu’il s’est pris une claque, semble ensuite recevoir un coup de tête de la part d’un autre “gros bras”. Tout se passe dans une certaine confusion mais les images, nettes, ne laissent aucun doute sur la violence de la scène et la “nature” des différents protagonistes. De prime abord, certains pourraient être tenté de se réjouir de la déculottée infligée aux “cagnards” concernés. Sauf que si l’on prend un peu de recul, ces violences peuvent aussi poser questions sur les méthodes expéditives de ces agents.
Des plaintes et une enquête
Contacté, le patron de la société concernée, Atrioms Sécurité, confirme cette altercation et s’explique : “On ne voit pas tout sur cette vidéo. Depuis janvier, notre mission est de sécuriser les bus. Ces jeunes avaient déjà fait parler d’eux pendant tout le trajet. Ils sont montés sans payer et étaient agressifs envers les autres voyageurs et le chauffeur. Les agents ont donc cherché à les calmer en jouant la carte de la médiation”.
En vain. Le bus arrive ensuite en gare routière de Saint-Louis. “Là, ces jeunes ont rejoint d’autres amis et ont commencé à devenir violents, y compris envers nous, poursuit Steeve Payet. Il fallait qu’on réagisse. On ne voit que cette scène sur les images mais cette situation intervient après 2 heures de médiation. On connaît les jeunes de Saint-Louis et on arrive à leur parler. Mais ceux-là sont de l’Etang-Salé. On s’est retrouvé à six contre toute une bande donc il a fallu gérer en attendant que la gendarmerie arrive”. Les militaires débarquent quelques instants après et en nombre, sachant que la gare routière de Saint-Louis est précisément considérée comme une zone sensible dans le Sud.
“Quand nous sommes arrivés, la situation était calmée, indique le lieutenant-colonel Romain Champenois, commandant de la compagnie de Saint-Pierre. Nous avons recueilli plusieurs plaintes pour violences, aussi bien des jeunes que des agents de sécurité. Une enquête est en cours”.
Etienne Mvé