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Des festivaliers ont été passés à tabac samedi lors du Garance reggae festival par des vigiles assurant la sécurité de l’événement.
Samedi 27 juillet. Il est 22 h. Le final du Garance reggae festival bat son plein quand une violente bagarre éclate non loin du point d’accès entre le Kingston village et le parc Rimbaud. Plusieurs festivaliers se font proprement passer à tabac par les vigiles qui assurent la sécurité de l’événement. Bombes lacrymogène, coup de pieds et de poings sur des personnes à terre… Les images sont extrêmement violentes.
Midi Libre a recueilli les témoignages des festivaliers, de la responsable de la société de sécurité et des organisateurs du festival. A lire dans votre édition Gard rhodanien du mardi 30 juillet.
Tabassage à Bagnols : “On demandait qu’ils arrêtent de frapper”
Après la rixe qui a secoué le Garance Reggae festival, victimes, organisateurs et responsable de la société de sécurité témoignent pour Midi Libre.
Les festivaliers, pris au piège de la bagarre, décrivent les mêmes scènes “surréalistes” et “effrayantes”. Samedi, il est 22 h, la dernière soirée du Garance reggae festival bat son plein. Sans le savoir, quatre jeunes vont se retrouver au même endroit au mauvais moment, c’est-à-dire au point de jonction entre le parc Rimbaud, où se déroulent les concerts, et le Kingston village, l’aire de camping réservée aux détenteurs d’un pass de quatre jours. Sous l’arche du pont de la Cèze sont mis en place deux points de contrôle. Le premier pour quitter le festival, le second, cinquante mètres plus loin, pour pénétrer sur l’aire de camping. Sur place, les vigiles de la société lyonnaise Prestige Sécurité filtrent les passages et s’assurent que seuls les festivaliers munis du bracelet quatre jours franchissent l’entrée du camping. C’est précisément entre ces deux points de contrôle que les violences ont eu lieu.
“Ça gazait de partout.”
Pierre, un Ardéchois, s’est retrouvé au centre des 45 minutes d’échauffourées. “On voulait regagner le camping. Devant nous, deux hommes se sont fait violemment refouler par les vigiles, l’un était frappé à terre. Avec quatre autres festivaliers, je leur ai demandé d’arrêter de taper. Un vigile, imposant, m’a dit “tu n’as pas honte de me dire que j’ai frappé quelqu’un ?”, je lui ai répondu que je venais de le voir faire. Ça a dégénéré, relate-t-il. Le maître-chien est arrivé. Il a gazé tout le monde avec une bombe lacrymogène. Je lui ai dit que j’avais des images de la scène. Il a voulu m’arracher mon téléphone. Avec les autres jeunes, on s’est replié entre le camping et le parc, dans une zone de 50 m2 . Celui qu’on pense être le chef de la sécu est arrivé. On a essayé de discuter, ça n’a servi à rien. Les coups ont repris. Ça gazait de partout.”
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