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Découvrez le rapport sur la formation aux métiers de la sécurité privée, selon trois inspections générales (administration, l’éducation nationale et affaires sociales)
La principale préconisation de ce rapport, c’est la possible dévolution de nouvelles responsabilités au CNAPS à qui il est proposé de voir reconnu un pouvoir d’agrément tant des organismes de formation que de leurs dirigeants et de leurs formateurs. Par ailleurs, une modification “historique” du code de la sécurité intérieure est envisagée. Celle-ci ferait entrer désormais dans le périmètre des acteurs de la sécurité privée les organismes de formation aux métiers de la sécurité privée !! ( Mais quid de la taxe CNAPS pour les organismes de formation, une taxe par diplome ? sur le chiffre d’affaire du centre de formation ? sur l’examen ? qui serait forcément répercutée sur les “stagiaires” eux mêmes … )
Les principales faiblesses de l’offre de formation actuelle sont:
– le nombre de ses bénéficiaires est trop restreint ;
– l’offre de formation est incomplète et pas assez structurée ;
– le contenu et la durée des formations font eux-mêmes souvent débat ;
– la formation continue n’est pas assez développée et fait l’objet d’efforts décroissants ;
– le contrôle de la qualité des formations dispensées est insuffisant et la fiabilité des examens est régulièrement suspectée;
– l’ambition manifestée par le secteur en matière de formation apparaît au final bien trop bridée.
Les “perspectives”:
– garantir la qualité effective des formations actuellement dispensées et la fiabilité des examens en renforçant les contrôles sur les organismes de formation ;
– étoffer le contenu des formations et compléter leur panel pour qu’elles couvrent mieux le champ des besoins ;
– imposer plus de contraintes à la profession en matière de formation continue.
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La sécurité privée qui emploie, selon les estimations, entre 150 000 et 200 000 personnes, tend à occuper une place de plus en plus en plus importante parmi les acteurs globaux de la sécurité. Son exercice qui touche aux libertés publiques implique que ses personnels fassent preuve de rigueur déontologique et d’une professionnalisation croissante. Or les métiers de la sécurité privée sont pour l’essentiel des métiers de main d’oeuvre tenus par des personnels encore souvent formés trop hâtivement, de bas niveau de qualification et aux faibles perspectives de carrières.
Ce rapport évalue le dispositif de formation aux métiers de la sécurité privée. Celui-ci est encore en cours de constitution. Ce n’est que récemment en effet (2005) que les pouvoirs publics ont imposé des conditions d’aptitude professionnelle pour exercer un de ces métiers. Produire la preuve d’une formation validée par un diplôme est devenu impératif pour les nouveaux entrants dans la profession