Table des matières
L’article prend au pied de la lettre la remarque de Jean-Paul Brodeur en réplique au travail de deux chercheurs britanniques sur la privatisation de la « haute police » (ou police des renseignements).
À partir de travaux empiriques menés en France, il discute des connaissances engendrées par le regard jeté sur la diversité des clientèles des agences de sécurité privée et des services internes de sûreté d’entreprises sensibles pouvant faire appel à leurs services.
Il argumente sur le caractère délicat de l’hypothèse d’une privatisation de l’information détenue par les diverses agences de renseignements de l’État, attribut de souveraineté non véritablement entamé.
La révolution qui convertirait le coût du renseignement public (militaire ou policier) protégeant les institutions en prix à payer au renseignement privé protégeant la sécurité de l’entreprise et celle de ses clients n’a pas véritablement commencé.
On peut néanmoins en repérer quelques prémisses parmi les agences dites « d’intelligence économique », bien que la plupart de leurs contrats soient liés aux industries de l’armement contrôlées par les états-majors du ministère de la Défense.