Les lieux de consommation sont essentiellement de statut juridique privé mais ouverts au public pour raison marchande. A ce titre, ils ont été considérés comme de « nouveaux espaces publics », au sens social du terme (Capron, 1998). Du moins peut-on dire qu’ils s’apparentent d’autant plus aux espaces publics « traditionnels » qu’ils se développent en nombre et en envergure, donc par-là même qu’ils accueillent des publics de plus en plus nombreux. La question de la régulation sociale de ces propriétés privées de masse est donc aujourd’hui cruciale, et appelée à l’être encore davantage à l’avenir.
A partir d’un point de vue de géographe social intéressé au droit, cet article espère contribuer à ce croisement en s’appuyant sur des recherches effectuées dans des complexes commerciaux récréatifs, ces centres commerciaux de « nouvelle génération » qui ont élargi leur rôle social en intégrant les loisirs (Sabatier, 2006).
Il ne prétend pas donner réponse à diverses problématiques finement traitées par des auteurs auxquels nous renverrons, mais montrer d’abord comment ces problématiques se nouent en une véritable question de société, qui se cristallise dans la situation en cours de banalisation des lieux de consommation privés ouverts au public.
Les modalités d’exercice d’une police privée dans ces lieux mèneront ensuite à évoquer ses confusions avec les forces publiques.
Cela permettra de mieux saisir l’ensemble des problèmes que pose cette police privée en termes de régulation sociale, et enfin le défi réglementaire qu’elle représente pour les autorités publiques.
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Mickaël MINGEAU
Professionnel et expert en droit appliqué à la sécurité privée, avec plus de 20 ans d'expérience dans ce secteur. Consultant, Formateur et enseignant. Titulaire d'une licence professionnelle, SSIAP 3.
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