C’est notre profession qui poussent à être “border-line” ? Les “contraintes” trop fortes de notre métier ?
Dans un marché hyperconcurrentiel, les entreprises de sécurité privée mettent la pression sur les horaires des employés. Les plannings frisent parfois la légalité, comme chez le géant suisse Securitas.
Le marché de la sécurité privée est en plein boom. De plus en de plus de tâches de surveillance et de service d’ordre sont sous-traitées par des entreprises spécialisées qui se substituent à la police. Mais les concurrents sont nombreux et les marges très faibles. Du coup, la pression est rude sur les employés. Ils ne comptent plus leurs heures de travail, qui dépassent parfois les limites légales. Selon nos informations, la direction vaudoise de Securitas, le leader suisse du marché, est accusée de non-respect de la loi sur le travail (Ltr). Le dossier est dans les mains de l’Inspection du travail qui n’a fait aucun commentaire.
Une source interne à Securitas affirme que son entreprise a comptabilisé plus de 500 infractions (sur près d’un millier de collaborateurs) pour le seul mois de juillet. Certains agents travaillent trop d’heures par jour, trop de jours par semaine et n’ont pas assez de temps de repos. Ces dépassements sont parfois limités à quelques heures. Mais d’autres excès semblent plus inquiétants. Un employé a ainsi travaillé dix jours de suite, alors que la limite légale est fixée à six. Durant cette période, il a effectué un service de 17 heures, sans aucune pause. Cette même personne étant, par ailleurs, membre de la commission des agents, un organe interne de Securitas censé défendre les intérêts des employés.
Le non-respect de la loi ne se limite pas uniquement au mois de juillet, affirment d’autres sources. Ces manquements seraient réguliers et dureraient depuis plusieurs années. Cette situation délétère s’expliquerait, notamment, par le cumul des mandats. En juillet dernier, l’entreprise privée a travaillé pour Gymnaestrada, le Montreux Jazz Festival, le Lausanne-Sport. Autant de gros événements qui se sont ajoutés aux mandats annuels. «La direction de Securitas a un mot d’ordre: on ne refuse jamais un contrat à un client, explique la source interne. Même si les ressources humaines manquent.»
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Mickaël MINGEAU
Professionnel et expert en droit appliqué à la sécurité privée, avec plus de 20 ans d'expérience dans ce secteur. Consultant, Formateur et enseignant. Titulaire d'une licence professionnelle, SSIAP 3.
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