Olivier DE MAZIERES
– Délégué ministériel (DPSIS) –
Pour saisir le rôle joué par les acteurs privés dans le continuum de sécurité, il faut remonter quelques années en arrière, lorsque les activités privées de sécurité ne jouissaient pas nécessairement d’une image très positive en raison de mauvaises pratiques.
Or, les choses ont nettement évolué ces dernières années. D’une part, la réglementation mise en place, avec la création du CNAPS a aidé à assainir le secteur. Dans le même temps, il faut reconnaître le degré de maturité atteint par certaines activités (par exemple les transporteurs de valeurs) ou le niveau d’excellence de certaines entreprises de surveillance et de gardiennage qui concourent à la protection de sites sensibles.
De même, je veux saluer la mobilisation dont ont fait preuve les entreprises de sécurité privée durant la crise sanitaire. Elles ont su s’adapter, en dépit d’un contexte très difficile, pour répondre aux besoins de surveillance des établissements de première nécessité, des sites de stockage ou encore des locaux industriels. C’est un signe évident de maturité qui mérite d’être salué. Mais il persiste encore des procédés « moins-disant » faussant le jeu de la concurrence, présentant des risques de fraude et freinant l’évolution vers une offre à plus forte valeur ajoutée, mieux rémunérée et plus attractive en termes d’emplois et de perspectives de carrière.
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