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Sarkozy réfléchit à la privatisation de certaines missions de sécurité

Table des matières

– contrôle et la verbalisation des excès de vitesse sur les autoroutes aux sociétés autoroutières

– demander aux concessionnaires d’autoroutes “que des sociétés privées puissent verbaliser et contrôler la vitesse” en lieu et place des forces de l’ordre

– “la police n’a pas à faire le transfert des détenus”

– gardes statiques de bâtiments, établissement des procurations, transfert des détenus, sécurisation des tribunaux… -, quitte à s’appuyer pour cela sur les 20.000 policiers municipaux et, surtout, sur les 160.000 salariés des sociétés de sécurité privée : une réflexion en ce sens est bien en cours dans le cadre de la préparation du projet du parti Les Républicains pour 2017

– “A-t-on vraiment besoin d‘un officier de police judiciaire pour faire le planton devant le ministère de la Justice?”

Face aux nouvelles menaces que fait peser le terrorisme sur fond de disette budgétaire, Nicolas Sarkozy envisage de décharger policiers et gendarmes de certaines de leurs missions, au profit de sociétés de sécurité privée. Récemment, il suggérait ainsi de confier la verbalisation des excès de vitesse aux sociétés d’autoroute.

Confier le contrôle et la verbalisation des excès de vitesse sur les autoroutes aux sociétés autoroutières : l’idée, iconoclaste, a été avancée par Nicolas Sarkozy, lors d’un débat dans l’Yonne avec des élus locaux le 19 août. Interpellé par un élu qui pestait contre des gendarmes qui avaient tardé à intervenir contre… un chien errant, l’ancien président a vivement réagi : “Qu’on fasse venir des militaires armés pour un chien errant, ça mérite quand même un débat sur ce que vous attendez de la gendarmerie!”

Nicolas Sarkozy a alors plaidé pour une “redéfinition des missions de la police, de la gendarmerie et des 25.000 douaniers”, en suggérant par exemple de demander aux concessionnaires d’autoroutes “que des sociétés privées puissent verbaliser et contrôler la vitesse” en lieu et place des forces de l’ordre. De même, “la police n’a pas à faire le transfert des détenus”, a-t-il estimé.

Frédéric Péchenard confirme une réflexion en ce sens

Décharger les 150.000 policiers et 100.000 gendarmes de certaines tâches – gardes statiques de bâtiments, établissement des procurations, transfert des détenus, sécurisation des tribunaux… -, quitte à s’appuyer pour cela sur les 20.000 policiers municipaux et, surtout, sur les 160.000 salariés des sociétés de sécurité privée : une réflexion en ce sens est bien en cours dans le cadre de la préparation du projet du parti Les Républicains pour 2017, confirme Frédéric Péchenard, directeur général du parti et ancien patron de la police nationale.

“Policiers et gendarmes remplissent déjà beaucoup de missions, alors que nous sommes aujourd’hui confrontés à des défis de sécurité extrêmement importants : terrorisme, immigration… C’est un vrai défi et cela exige de remettre des capacités opérationnelles”, explique-t-il. Or, “les finances publiques ne permettront pas d’augmenter les effectifs de fonctionnaires et d’embaucher davantage de policiers et de gendarmes. Dire le contraire, c’est un mensonge”.

Fillon et Juppé vont aussi annoncer des propositions

Dans ces conditions, la suppression des “missions non prioritaires” des policiers et gendarmes apparaît comme un moyen de dégager des effectifs supplémentaires. Dans la même logique, Nicolas Sarkozy s’est prononcé en janvier, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, pour l’armement des policiers municipaux.

Le mouvement de privatisation de certaines missions de sécurité est déjà amorcée : à l’heure actuelle, des sociétés de sécurité privée interviennent déjà dans la surveillance de certaines préfectures ou de sites sensibles comme les centrales nucléaires ou pour la fouille des voyageurs dans les aéroports. “A-t-on vraiment besoin d‘un officier de police judiciaire pour faire le planton devant le ministère de la Justice?”, s’interroge-t-on également à ce sujet dans l’entourage de François Fillon, candidat à la primaire de 2016. L’ancien Premier ministre devrait dévoiler ses propositions en matière de sécurité à l’automne. Alain Juppé, lui, doit consacrer aux questions de justice et de sécurité le deuxième tome de ses livres-programmes, attendu en janvier prochain.

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