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La France a une conception régalienne de l’activité de police. Pourtant, alors que nous vivons une période de contraction budgétaire dans laquelle la question de la sécurité des biens et personnes reste primordiale, des exemples venus de l’étranger peuvent nous éclairer sur les possibilités d’usage des entreprises de sécurité privée.
Lorsque l’on parle de sécurité privée, c’est en général par opposition au secteur public. Puis il s’agit de distinguer dans ce champ, les initiatives privées non marchandes (comme les milices de quartier) et les entreprises spécialisées dans ce secteur de la sécurité. Fourcaudot donnait cette définition en 1988 de la sécurité privée : « l’ensemble des activités et des mesures, visant à la protection des personnes, des biens et de l’information, fournies dans le cadre d’un marché compétitif, orienté vers le profit, et où les pourvoyeurs n’assument pas au regard de la loi, des responsabilités de fonctionnaires au service du gouvernement ».
En Europe, les disparités en approche de sécurité sont très divergentes. En 2008, huit pays européens avaient des effectifs de sécurité privée plus élevés que ceux de la sécurité publique. En France, l’activité reste marginale. En Espagne, le privé assure la sécurité du métro. En Autriche, ces sociétés sont en charge de la sécurité des autoroutes. l’Allemagne réfléchit à déléguer au privé des missions traditionnellement régaliennes, telles que le contrôle d’identité dans les lieux publics, les délits routiers, l’attribution des cartes grises…
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